mardi 7 février 2017

Cela s'appelle l'aurore...

Pendant des années je l'ai regardée de loin
l'observant se construire
semblant s'arrêter en plein vol
prenant le temps de se cacher
dans les arbres qui peu à peu l'enfouissaient
mais ne parvenaient pas
à dissimuler aux regards
la sphère qui peu à peu se couvrait de facettes d'or.
Pendant des années elle m'a snobée en fait
énervée aussi.
ça m'énerve quand je comprends pas
ça m'énerve quand je ne parviens pas à avoir accès
à la connaissance
ça m'énerve aussi
quand on m'ordonne
de poser mes savates
bien parallèles
rangées
en ligne.
C'était tout ça pour moi
Auroville.
Comme pour tout le monde.
Une visite très encadrée
(où il faut ranger ses savates l'une à côté de l'autre proprement sans dépasser.... argh!)
très policée
très restreinte.
Normal.
D'où le titre de ce post emprunté à Giraudoux
post qui devient un peu long je vous l'accorde
mais
vous ne regretterez pas d'arriver à la fin
car enfin
parfois il faut
juste
du temps
pour
accéder
à ceux qui vous ouvrent les portes.
Qui attendent aussi peut-être
que vous soyez prêts à entendre.
Claude Arpi vous raconte sa route vers Auroville, la cité de l'aurore
et c'est limpide comme une vie.
Ecoutez, c'est là...



...Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entre-tuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?
Cela a un très beau nom. Cela s'appelle l'aurore.


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