lundi 31 mars 2014

Vieille ville

Tient, voilà une vieille
qui a le vent en poupe.
Vieille ville
ça a plus d'allure
que ville nouvelle
non?
Non
pas forcément
pas partout.
Si chez nous
le terme "vieille ville"
a comme une aura
d'histoire
dans son jus
ailleurs
on peut
froncer
le nez.
Ici
à Maurice
la veille ville
enfin
le vieux Port Louis
est celui
qui se couche tôt
qui ferme ses portes
en grincements
et claquements de verrous.
Qui éveille des espoirs
au creux
des antres sombres
de ses boutiques d'antan.
C'est encore ouvert
c'est magique
c'est mystérieux
c'est riche
c'est dans "Instantanés du monde rue Emmanuel Anquetil" (cliquez ici pour entendre l'émission)
et dites-moi
vous
où que vous êtes
pour vous
"vieille ville"
ça vous fait rêver
ou grimacer?
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 26 mars 2014

Géographie du rêve

Le soir
Barlen Pyamootoo
était invité
par son père
à entrer dans son bureau
et à jouer
à ensemencer ses rêves
des noms
au-delà
de l'océan des cannes
et de celui
qui les entoure
à l'île Maurice.
Le petit garçon aimait
les noms en A
Alabama
et aussi
Mogadiscio
Valparaiso...
Son amour des mots
a bien germé
nourri
des étrangers
mais aussi
des mauriciens
une mine
que l'écrivain vous fait partager
dans "Instantanés du monde à Bénarès" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau


mardi 25 mars 2014

Ubiquité des villes

Longtemps
pour Barlen Pyamootoo
Bénarès
n'a été
que le camp sucrier
à l'île Maurice
où vivait
la soeur de sa mère.
Dans son roman
les personnages
s'étonnent
aussi
de savoir
que Bénarès
est ailleurs
aussi.
Il ne reste plus grand chose
du Bénarès
mauricien
de ce camp
comme tous les autres
oubliés
détruits
rasés
réhabilités
tombés dans l'oubli.
Ou presque.
Ecoutez la mémoire de Maurice
les mots de Barlen
dans "Instantanés du monde à Bénarès" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 24 mars 2014

La canne et le laboureur

Cela pourrait être
le titre d'une fable
"la canne et le laboureur"
une fable un peu désuète
que l'on raconte aux enfants perplexes.
Ce serait peut-être la fin
d'une histoire
celle des champs de canne
et des hommes
sabre en main
s'attaquant
aux tiges brunes
déjà brûlées
faisant une pause
un pain fourré
les yeux sur les montagnes...
Instantanés du monde
vous propose
un autre voyage
au pays
des coupeurs de canne
dans "Instantanés du monde à Bénarès" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
c'est à l'île Maurice
et c'est peut-être
la fin
d'une histoire.
Photographie©Anne Bonneau

samedi 22 mars 2014

Trop frais

Vous avez le choix
sur les routes du Rajasthan.
Vous arrêter pour boire un thé
y'en a partout
à toute heure du jour
et de la nuit
ou alors
un soda
souvent pas très frais
même quand il est
dans une vitrine
réfrigérée
et puis aussi
un gobelet d'eau
nettement plus frais
dans un pot en terre
sur lequel
on a envie
de poser
son front.
Jusqu'à quand
ces vases patinés
resteront-ils
encore
en devanture?
Tant que les vitrine réfrigérées
brasseront
le même air
que la canicule
environnante
sans doute...
Ecoutez d'autres histoires
du chaud
et du frais
dans "Instantanés du monde à Devasthan Madheri" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 21 mars 2014

Les fuites

Autrefois on s'y mettait tous
le village tout entier
allez, à la pioche
à la pelle
et c'est parti.
Branle-bas de combat
pour creuser
les bassins
de récupération
des eaux pluviales.
Et puis
après
les instances coloniales
puis le gouvernement
s'en sont mêlés
et on s'est dit
ayé
le problème de l'eau
est réglé.
Mouais.
Aujourd'hui on réalise
que si l'on ne remet pas
la main à la terre
pas grand chose
ne se fera.
ça n’empêche pas
les petits futés
les gros bonnets
de profiter
de la manne
céleste...
Ecoutez Monsieur Karmekam
dévoiler les rouages
des fonds
alloués
à l'eau
dans "Instantanés du monde à Devasthan Madheri" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 20 mars 2014

Roue persane et autres figures acrobatiques

C'est pas un exercice de gym
ou une figure de patinage artistique
avec un nom pareil.
En vérité en vérité
ce n'est pas une roue persane
mais une Araghatta.
Ah.
Ce n'est pas un truc de Kama Sutra
c'est ça
cette roue archaïque
qui permet
de remonter les eaux
par la seule force
des buffles
et d'un savant imbroglio
d'engrenages.
C'est aussi
un vertige
que se tendre le cou
dans ce puits ouvert
aux parois couvertes
de mousses
et de fougères
quand tout autour
la terre crépite.
Ecoutez-la tourner dans "Instantanés du monde à Devasthan Madheri" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 19 mars 2014

Oasis

Tout autour, ça brûle
le soleil
la poussière
les klaxons perpétuels
les cris
et le pétaradage, voire la pétaraditude
des rickshaws, motos, scooters
et autres véhicules
motorisés
non identifiés.
Et là
sous le manguier
ces pots de terre
qui invitent
à la pause.
De l'eau fraîche
à disposition
du chaland
respectueux
forcément respectueux.
Enfin
les gobelets
sont tout de même attachés
par une mince ficelle
aux branches du manguier
qu'on ne tente pas
de garder par les routes
cette parenthèse fraîche
au creux de la main
au fond de la poche...
Ecoutez ces moments
minuscules
et
essentiels
dans "Instantanés du monde à Devasthan Madheri" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

mardi 18 mars 2014

A la volée

On dirait comme ça
à voir cette auguste machine
qu'elle travaillerait
normal
en ligne
et que j'en trace une
et que je m'en retourne
sans surprise.
Sauf que
vous êtes en Inde, là.
Donc
pas obligé
de faire
tout droit
tout rectiligne
tout bien dans les clous
etc.
Alors, la méthode ici
c'est de balancer
des grains de maïs
à la volée
devant le tracteur
et que la herse
hop
les enfouisse en terre fissa.
Je ne sais pas
si la musique à fond
dans le tracteur
est là
pour faire s'envoler les aigrettes
qui viennent piquer
dans la terre fraîche
ou juste
pour donner
un côté Bollywood
au boulot.
Ecoutez-ça
dans "Instantanés du monde à Devasthan Madheri" (cliquez ici pour entendre la musique du tracteur, et l'émission, aussi!)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 17 mars 2014

Eau courante

Elle est partout
normal
elle est nulle part
l'eau
en ces contrées arides
alors elle est partout
à chaque coin de rue
ces pots de terre cuite
qui gardent l'eau fraîche
fraîche
même
par canicule ordinaire.
Des pots que la municipalité
ou les particuliers
mettent à disposition
des passants assoiffés.
Ecoutez Dinesh le potier
en parler
dans "Instantanés du monde à Devasthan Maderi" ( cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

samedi 15 mars 2014

Entre poussière et boue

Entre poussière et boue
c'est un peu
ce qui passe
sous le pied
d'un anthropologue
Indien.
Moi je dis
je vous suis!
Converser
avec le Dr Tribhuvan
c'est s’enfuir
en un clin d'oeil
de son bureau
du musée des arts tribaux
de Pune
et débarquer
mille ans en arrière
dans une vallée
un désert
sauf
que tout le monde
y vit
encore.
Moi je dis
je vous suis!
Suivez-nous
dans "Instantanés du monde chez les tribus de l'Inde" (cliquez ici et vous y êtes!)
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 14 mars 2014

Herboristes, rebouteux et autres chamanes

"il y a de nombreux faits scientifiques parmi les tribus que nous devons étudier, qui doivent être certifiés. Il y a des médecins traditionnels des tribus qui peuvent soigner des ulcères en trois jours !  Ce savoir traditionnel doit être certifié, et ils doivent posséder les droits de propriété intellectuels, c’est ce que nous devons faire pour aider les tribus"
Dr Tribhuvan, anthropologue spécialisé dans la médecine des tribus indiennes
à écoutez, dans "Instantanés du monde chez les tribus de l'Inde" ( cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

jeudi 13 mars 2014

L'art de la parole

"Il y a des gens qui veulent développer les tribus. Mais si l’on veut protéger une culture, ce sont les personnes des tribus qui doivent y être sensibilisées, à qui l’on doit en parler. On doit s’asseoir avec eux et leur faire comprendre que parce qu’ils ont des traditions orales, si un homme meurt avec tout son savoir, le savoir est perdu à jamais ! Et qu’il est nécessaire de protéger cette forme."
Cela fait plus de vingt ans
que le Dr Tribhuvan
anthropologue
s'interroge
et agit
pour un développement
convenable
des tribus
de l'Inde.
Convenable.
Il va mettre vingt minutes
pour vous expliquer
ce que veut dire
convenable.
Ecoutez-le, il est passionnant
dans "Instantanés du monde chez les tribus de l'Inde" (cliquez ici et vous entendrez tout!)
Photographie©Anne Bonneau
 

mercredi 12 mars 2014

Du choix des mots

"Parmi les 750 tribus du pays,75 ont été classées comme particulièrement vulnérables. Avant, on les appelait groupes de « tribus primitives », mais le monde n’acceptait pas ce terme dans les forums internationaux,  c'est pour ça qu'on les appelle groupes particulièrement vulnérables." 
Vulnérables
à cause
de la déforestation
la perte de leur moyen de subsistance
les intérêts économiques
politiques
ou religieux.
Vulnérables
à cause
de leur nombre
des sirènes de la modernité
et encore tant d'autres choses
que vous raconte le Dr Tribhuvan
Photographie©Anne Bonneau

mardi 11 mars 2014

Jusqu'au bout


"Parmi les tribus on n’a jamais vu un cas de diabète, d’hypertension, d’infarctus, etc., parce qu’ils travaillent jusqu’à leur mort. Et les gens prennent soin des vieux, contrairement à l’occident ou dans nos sociétés du chacun pour soi. La communauté a des lois tacites. "
Ecoutez le Dr Tribhuvan, anthropologue
se moquer
gentiment
de nos modes de vie
comparées
à celles
de là-bas
Photographie©Anne Bonneau

lundi 10 mars 2014

Me cherche pas!


"Les tribus sont considérées par les Indiens comme de bonnes personnes. Hormis quelques unes. Mais en général, les gens n’ont pas peur d’eux, même s’il existe quelques groupes hostiles, dans les îles Andaman et Nicobar. Il y a certaines tribus qui ne veulent pas rencontrer d’étrangers, ils leur lancent des flèches empoisonnées. "
Ecoutez le Dr Robin Tribhuvan 
parler de sa longue relation
avec les tribus de l'Inde.
dans "Instantanés du monde chez les tribus de l'Inde" ( cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 9 mars 2014

Dix contre un

Dix contre un
c'est le ratio
la règle
l'obligation
ici
dans cette zone désertique
d'Hiware Bazar
dans le Maharashtra.
S'il te faut couper un arbre
un seul
pour faire ta porte
ou cuire tes galettes
tu dois
tu DOIS
c'est obligatoire
tu dois
en replanter
dix.
Pas à discuter.
Dix contre un.
Dans les fossés des collines
on peut voir
partout
des boutures
qui attendent
le prochain nécessiteux
qui devra prendre la hache
et puis
la pioche.
Ou bien
le prochain chantier collectif
de reboisement des collines.
C'est comme ça
qu'on parvient
là-bas
à lutter
contre la sécheresse
et donc
la pauvreté
et
l'exode rural.
Ecoutez le programme dans "Instantanés du monde à Hiware Bazar" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie ©Anne Bonneau

samedi 8 mars 2014

Silence on tourne!

J'essaie de capter le vent
dans mon micro
oh j'aime pas ça j'aime pas ça
je sais que je vais me faire censurer
par les ingénieurs du son à mon retour
ils détestent le vent!
Moi j'aime.
Ok
alors j'essaie.
Je regarde les éoliennes tourner
et je me dis
bizarre
le bruit qu'elles font?
C'est ce gars
qui arrive
incongru
dans ce paysage
du XXIème siècle
on l'entend de très loin
il rigole
les clochettes de ses bêtes
gigotent dans la descente
le bruit que ça fait
des roues en fer
sur le bitume!
Problème de concordance
des temps
j'espère ne pas me faire
censurer...
Ecoutez, si ça passe
dans "Instantanés du monde à Hiware bazar" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie ©Anne Bonneau


vendredi 7 mars 2014

Feu de tous bois

C'est interdit
à Hiware Bazar
de couper du bois
pour faire cuire
son dal quotidien.
Dans ce village modèle indien
on fabrique donc du biogaz.
Bon.
Il y en a qui ont l'air de préférer
la cuisine au feu de bois
et ramassent
en douce
sur les collines.
Mais c'est interdit.
Il y a sept principes de vie ici
dictés
par les villageois
et son chef
Popat Rao Pawar :
la gestion de l'eau
la culture de la canne à sucre, trop assoiffée, interdite
les pâturages libres, interdits
la coupe des arbres, interdite
l'alcool, interdit
et aussi
le travail bénévole, obligatoire
le planning familial, obligatoire.
On dirait même
que les élections sont interdites.
On n'en fait plus
car
c'est toujours le même qui gagne
alors...
Ecoutez la vie dans un village idéal
dans "Instantanés du monde à Hiware Bazar" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie ©Anne Bonneau




jeudi 6 mars 2014

Sur les terres des paysans millionnaires

C'est ici
sur les terres arides du Maharashtra
en Inde
que la majorité des paysans
sont
millionnaires.
Millionnaires en roupies, certes
mais millionnaires.
Ils n'ont pas trouvé d'or
de pétrole
de gaz
mais
de l'eau.
Ils ont appris
à capturer
la portion congrue
que le ciel
leur jette
une fois l'an
et ont choisi
des cultures
à très forte
valeur ajoutée.
Pas du pavot
ni des trucs qui se fument
ou qui se transforment en substances bizarres
mais
des fruits
des oignons
des tomates.
Evidemment
évidemment
il a fallu
du temps
de l'énergie
et la volonté des femmes
pour en arriver là.
Ecoutez cette histoire incroyable
des vingt dernières années
dans ce qui devint
un village modèle indien
dans "Instantanés du monde à Hiware Bazar" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie ©Anne Bonneau

mercredi 5 mars 2014

Hors-la-loi

Afin de faire revenir l'eau
dans les gosiers
les puits
les nappes phréatiques
à Hiware Bazar
les villageois
ont établi un programme
très efficace
de retenues collinaires
permettant
de survivre
de vivre
de revenir vivre ici
et même
de s'enrichir.
Il a fallu aussi
établir des règles
draconiennes
de vie
commune.
Par exemple
interdire
le libre pâturage
afin de préserver les plantations.
Ce jour-là
deux villageois
faisaient brouter leurs bêtes
sur les pentes de ces collines
intouchables.
ça a fait tiquer mon guide
ça m'a rassurée.
Ouf
une écharde
dans la peau lisse
du village idéal.
Ecoutez la success story
de ce village
dans "Instantanés du monde à Hiware Bazar" ( cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie ©Anne Bonneau


mardi 4 mars 2014

L'homme

On l'attend longtemps
faut dire que
c'est un homme fort occupé
faut dire aussi que
c'est pas l'heure.
Il arrive au milieu de l'après-midi
après la sieste
dans la grande mairie de son village
où il est le chef.
Il dit ça comme ça
Popat Rao Pawar
je suis "le chef"
pas le maire
ni le sarpanch
le représentant du conseil local
non
juste
le chef.
C'est le genre de personne
qui met des étoiles dans ses yeux
quand il vous parle
et qui les éteint
quand il donne des ordres.
J'imagine
qu'il est
très
convaincant.
La preuve
son village
a été élu
"village modèle" indien.
Ecoutez l'épopée de l'homme
Popat Rao Pawar
dans "Instantanés du monde à Hiware Bazar" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie ©Anne Bonneau

lundi 3 mars 2014

ça va tomber...

Ils vous narguent
ils filent en fanfare
au-dessus de vos têtes
en grande pompe
plein de promesses
et là
hop
ils ne font que passer
les nuages de mousson
dans les collines Sahayadri.
Tous les matins
je me disais
olala
on va s'en prendre une.
Une fois
on s'est pris
trois gouttes
énormes
et fini.
Evidemment
ici
ça peut faire rêver
35°C et un ciel gris déchiré par le vent.
Mais là-bas
on en pleurerait presque
de ces pauvres 200 mm de précipitations annuelles...
On n'en pleure plus
parce qu'on a agi
écoutez comment
dans "Instantanés du monde à Hiware Bazar" ( cliquez ici pour entendre l'émission de radio)

Photographie ©Anne Bonneau

dimanche 2 mars 2014

Dieu, les dieux, et tous les autres

Bien-sûr il y a l'encens
le pot
la clochette
et la déesse.
Mais tout autour
sur les murs
de cette salle de l'ashram
Yoganjali de Sidhpur
il y a aussi
les portraits de
Jésus
Bouddha
Gandhi.
Mais dans la salle de méditation
des profs
il y a
surtout
Sri Aurobindo
et la Mère.
Parés.
De tous côtés.
Ratissé large?
Il faut bien ça
pour panser
pour soutenir
pour alléger
et pour comprendre
enfin
où l'on va...
Ecoutez les parcours de vie
de Jigna
de Ramilaben
et des enfants
de Sidhpur
dans "Instantanés du monde à Ganeshpura" (cliquez ici, vous trouverez la voie, et la voix de l'émission)

Photographie ©Anne Bonneau



samedi 1 mars 2014

Alors, sourire...

Elle travaille ici
Jigna
depuis presque quinze ans.
Dans cet ashram
de Sidhpur
qui accueille
écolières et écoliers
femmes en détresse
qui ne savent plus
à quel saint
se vouer.
Jigna est celle
qui est là
qui ne pose pas de questions
qui laisse du temps
et qui sourit.
Elle rit souvent
quand elle raconte
des choses
pas gaies
pas faciles
la vie, quoi.
Ce rire pudique
qui masque élégamment
ce qui ne peut
parfois
être dit.
Ecoutez les sourires et silences de Jigna
dans "Instantanés du monde à Ganeshpura" ( cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie ©Anne Bonneau