mercredi 31 juillet 2019

Les sons, le soir, au fond des bois


C'est dans une salle de spectacle
offerte à quelques milliers d'enthousiastes
que se produisait 
ce soir-là
Ziskakan.
Une salle au fond des bois
au bout de nulle part
ou au coeur d'autre part
la salle
de concert
d'Auroville.
Qu'est ce qu'ils faisaient là
les Ziskakan?
Ben, c'est un bon endroit
pour croiser des musiciens
venus
d'ailleurs
d'autre part
et aussi
des oreilles
plutôt libres
de vibrer
à ce que bon 
leur semble.
Belle infrastructure
et bon auditoire
le soir
au fond des bois
c'est à écouter
dans "Instantanés du monde sur la côté de Coromandel" (cliquez ici pour assister - en audio- au concert)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 29 juillet 2019

Un goût d'enfance


C'est pas le goût de la barbe à papa
que l'on croise en sachets ici-bas
qui fait revenir Gilbert Pounia
sur la côte de Coromandel.
Peut-être celui du thé
que l'on buvait dans les cours
aux nuits tombées
de son enfance.
C'étaient les cours de la Réunion
à une époque où il n'était peut-être pas de bon ton
d'écouter battre le tambour
de mêler la cardamome au lait
de se laisser aller
au rythme 
des psalmodies
venues
de loin
de là
de cette côte
où aujourd'hui
le musicien 
passe
tourne
chante
joue
pour vous.
Ecoutez Ziskakan
en tournée
dans "Instantanés du monde sur la côte de Coromandel" (cliquez ici pour entendre l'émission)
et vous découvrirez
les petites madeleines
de Gilbert...
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 24 juillet 2019

Peinture à l'eau

Il pleuvait sans cesse
quand j'ai rencontré George Camille
chez lui
au Rocher.
Une pluie fine
insidieuse
perpétuelle
qui donnait une lumière mate
et diffuse
aux toiles en cours
et qui allait bien
avec la myriades de tubes
ouverts
de lavis séchant
d’étoupe colorées
et qui allait bien aussi
avec le tempo du peintre
pas clinquant pour un sou
diffusant son histoire.
Un jour de plein soleil
seychellois
aurait fait tâche.
Glissez-vous à nos côtés
dans "Instantanés du monde au Rocher"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 22 juillet 2019

Pas pressé

Il y avait du monde
quand je suis parvenue
là-haut
au Rocher
sur les flanc de Mahé.
Aux côtés de George Camille
- qui m'avait donné rendez-vous -
je ne débarque pas comme ça
sans être annoncée
à tous les coups!
Il y avait deux jeunes garçons
qui s'employaient à tenir le burin
-apprentissage de gravure sur plaque de cuivre-
et à rouler la presse.
Du coup
on a eu le temps de discuter
de parler de la vie
de l'art
de la Chine aussi
eh
ce n'est pas parce qu'on vit
sur un rocher paradisiaque
que l'envie ne prend pas
d'aller voir ailleurs.
Ecoutez George
l'homme pas pressé
dans "Instantanés du monde au Rocher"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 19 juillet 2019

Terre-mère

Sur les toiles de Vaco
la nature a le beau rôle
suivie de près
par les animaux
et bien sûr
les humains
sont là
aussi.
les femmes surtout
qui prennent souvent
des allures de divinités.
Pour dire quoi?
Vaco Baissac vous dit tout
dans "Instantanés du monde à Grand Baie"

jeudi 18 juillet 2019

Saturer plus pour vibrer plus

Quand vous plongez dans les dessins de Vaco
vous optez illico pour la saturation bienheureuse
un peu le même genre d'impression
que lorsque vous balayez du regard
la nature tropicale
aux premières heures du jour
non
pas aux premières heures
aux premières minutes
quand les premiers rayons du soleil
jouent à Photoshop avec tout ce qu'ils touchent.
Rencontrez cet artiste amoureux
du quadri
de la polychromie
et de tout ce qui fait vibrer la rétine
de joie
dans "Instantanés du monde à grand Baie"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 16 juillet 2019

Loin du désert

Loin du désert
loin d'une île déserte
loin d'être un ermite
non
Vaco est certes un artiste
qui passe des heures en son atelier
mais il n'aime rien tant
que de frayer avec ses pairs
de casser la blague avec les vendeurs de plage
de converser avec les badauds en pique-nique
et de vous raconter
que cet endroit
était
avant que les touristes n'y posent en bikini
le coin préféré
des bœufs.
Parfait pour retirer carapates et grattelles.
Sic.
Une autre version de la plage paradisiaque.
Il en a plein des comme ça
écoutez-le
dans "Instantanés du monde à Grand Baie"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 15 juillet 2019

Palette de bleus

Ses yeux ont peu ou prou
la même couleur
qu'un de ces bleus-là
Vaco.
Tombé dedans quand il était petit?
Sans doute
notre homme est né ici
même s'il a choisi
depuis
de se frotter les rétines
sur les beaux camaïeux de bruns
de l’Afrique
mais enfin
rentré au pays
c'est là qu'il s'échoue.
Échouer n'est pas le mot.
Qu'il poursuit son envol
hésitant entre les eaux et les cieux
Vaco est peintre
Mauricien
et vous emmène en ballade
son regard en bandoulière
dans "Instantanés du monde à Grand Baie"
Une chance de l'avoir pour guide
écoutez-le!
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 12 juillet 2019

La routine


On a tellement vu/entendu/lu/imaginé
Bombay comme la ville
de tous les dangers
que j'ai MÊME des amies
qui refusent d'y mettre les pieds
seules
le soir.
Et MÊME la journée.
Je vous jure.
Elles ont lu tout Shantaram, la guerre des gangs, Zee TV news en boucle, etc...
Bon.
Ce que j'aime à Bombay
c'est que le quotidien
des gens
comme vous et moi
est là
à portée de main.
Bon évidemment
s'agit de voir
sans les filtres
de ce que l'on SAIT
qui se passe ici :
on l'a vu
à la télé.
Bon, bref
pour se sentir bien
à Bombay
on peut
se couler
aux côtés de ceux qui y vivent.
C'est ce qu'on a fait
avec le photographe Rahul Patel
qui vous emmènera au bureau
après son petit dej' en famille
histoire de voir
ce qu'est la routine
ici.
Gaffe
vous risquez d'y prendre goût
à la vie Bombaïte...
Ecoutez-le dans "Instantanés du monde à Bombay" (cliquez ici pour entendre Rahul, sa ville, sa vie)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 11 juillet 2019

Les stars et les autres

Pendant des années
le photographe Bombaïte Rahul Patel
s'était fait une spécialité
des prises de vue
de buildings
d'objets
d'usines et de machines
comme il dit.
Et puis un jour
il s'est rendu compte
qu'il était "meilleur avec les gens qu'avec les usines"
comme il dit.
Va pour les gens.
Tous les gens.
De Big B
au vendeur de paan du coin.
Il faut voir son travail en studio
ou ses photos de belles dans les tourelles des palais rajasthanis
mais faut encore plus voir
ses images de Chowpatty.
Ecoutez-le parler de sa ville
dans "Instantanés du monde à Bombay" (cliquez ici pour entendre l'émission)
il n'a pas la langue de bois
pas l'objectif en berne
non plus.
Tout ce qu'on aime!
Photographie©Anne Bonneau

mardi 9 juillet 2019

La fille derrière l'image


Il y a déjà quelques années
que j'ai rencontré Gayatri Joshi
alors qu'elle était
qu'elle n'était
que
modèle.
Elle parlait un peu français
et égrenait ses rêves
dans des cascades de sourires.
Revoir Paris
manger
de la cuisine française
étudier
l'architecture
à Paris
tant qu'à faire
et aussi
faire du shopping.
Bon.
Changement de programme
Bollywood lui est tombée dessus
et Gayatri est devenue actrice
oh pas très longtemps
juste pour un film
Swades
dans lequel elle excelle.
Et puis
changement de programme
Vivek lui est tombé dessus
l'a épousé
fait deux enfants.
Mais après ça
c'est pas dit
qu'elle ne change pas encore de programme
Gayatri
faudrait la revoir
pour savoir
si l'architecture parisienne
est toujours dans l'air du temps.
J'ai connu des changements de cap plus prononcés
dans le joyeux chaos de la vie!
Pas vous?
Ecoutez Gayatri
son rire
et ses rêves
dans "Instantanés du monde à Bombay" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 8 juillet 2019

Instantanés et autres clichés

Rahul c'est le genre de gars
qui pour parler de Bombay
va vous montrer sa ville
dans ce que lui
trouve
de plus
beau.
Normal
il l'aime
sa ville.
Alors quand il s'agit
de photographier un modèle
belle comme le jour
il la pose là
où la lumière 
du jour
lui semble la plus belle.
Sur les tétrapodes de Marine Drive.
Pourquoi pas?
ça attire le chaland
comme mouche en bhel puri
mais il s'en fiche
Rahul
la foule est hors cadre
et la lumière est parfaite
sur la carnation
de Gayatri, Namrata, j'en passe et de plus belle encore (Non? Si!)
Rahul
c'est donc l'histoire d'un photographe
qui aime sa ville
sa lumière
et les filles qui bougent dedans
(mais pas que les filles, aussi les oiseaux, les cerfs-volants, les vendeurs de barbe à papa, j'en passe et de plus insolites...)
Il en parle
de sa ville
des filles
de la photo
et il en parle bien.
Ecoutez-le dans "Instantanés du monde à Bombay" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 5 juillet 2019

Mystères et confitures

Goa peut être bondée
revenez juste à la fin de l'année
et vous verrez
que les plages
et autres marchés
ressemblent alors
vraiment
à
l'Inde.
Blindés de monde.
Mais là
dans les lieux où l'on vous emmène
durant cette mousson ô combien bénéfique
on était quasiment seules
Natacha Gomes mon interprète et moi.
Dans les séminaires de Goa.
Celui-ci est très ancien
a encore ses vitres fabriquées avec des nacres de coquillages
et un immense réservoir souterrain
que l'on a tenu absolument à nous faire visiter.
il était vide
au tout début de la mousson
et aurait fait une formidable boite de nuit.
Bon
on était venues là pour causer religion
et des bons pères nous ont remises
sur le droit chemin
que l'on vous propose
de suivre avec nous
(et avec quelques digressions parallèles on vous rassure)
dans "Instantanés du monde à Saligao"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 4 juillet 2019

Sauts pacifiques

En fait non
vous n'êtes pas dans le Pacifique
même si cette photo
aurait bien pu être prise
à Nuku Hiva.
Non
c'est juste
la Saint Jean
à Goa.
Vous savez cette fête
où à l'ouest
on saute au-dessus du feu.
Ici
c'est au dessus de l'eau
que l'on saute
pour évoquer
en vérité en vérité
le sursaut foetal
de Jésus
ou son petit cousin
j'avoue
que je n'ai pas tout retenu...
Bref
C'est aussi
le début de la mousson
un temps de fête
où l'on saute
danse
chante
boit.
On vous y emmène
à cette Saint-Jean-là!
Ici, dans "Instantanés du monde à Saligao"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 3 juillet 2019

Vierge électrique et autres incongruités

Eh, c'est pas pour rien qu'on l'appelle
la Shining India
et autre
Incredible India.
Ici la Vierge est auréolée comme il se doit
et s'allume
dès que quelqu’un pense
à presser le bouton.
Comme les cloches
qui ne sonnent
que
si quelque y pense.
J'ai attendu
micro en main
loin du tumulte des autos
- croyez-moi, pas une mince affaire-
mais au fil des journées
et des pérégrinations
dans Goa
j'avais trouvé enfin l'église idéale
où capter de beaux sons de cloches.
Je me poste avant l'heure fixe
je mets l'enregistreur en route
et j'attends
sans bouger
en espérant que les cieux ne me crèveront pas sur la tête
là tout de suite
( c'est la mousson...)
sauf que
dix minutes après l'heure
je vais tout de même toquer au présbytère
pour demander.
Eh
quoi
le tireur de cloche n'est pas venu
c'est pas un miracle.
Ecoutez la vie des chrétiens de Goa
rythmée par
eh bien
par autre chose que de simples cloches
dans "Instantanés du monde à Saligao"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 2 juillet 2019

Jésus est dans la rue

Voilà, ça c'est dit
c'est écrit
dans une rue de Panjim
à Goa.
En vérité en vérité
ça change du
souriez, vous êtes filmés
non?
2%
c'est le pourcentage de chrétiens
en Inde.
Et jusqu'à présent
ils peuvent
(encore?)
prier librement
aller à l'église
faire sonner leurs cloches
et même
afficher leur accointance
sur les perrons de leur maisons.
Ecoutez-les
dans "Instantanés du monde à Saligao"
Photographie©Anne Bonneau