vendredi 29 mai 2020

Comme la ville s'éveille

Ce n'est pas le coq
mais le gong
qui fait frémir les grands cèdres
de Mac Leod Ganj
dès cinq heures du matin.
Les gongs devrais-je dire
des multiples couvents
et monastères
de cette ville
où les réfugiés Tibétains sont nombreux
et où l'on assure
que l'éducation religieuse
bouddhiste s'entend
est la meilleure du monde.
On s'est levé tôt pour voir
et vous avez de la chance
de trouver cette émission en podcast
tient
au chaud dans votre lit si vous voulez
(oui, il fait frais sur les pentes de l'Himachal Praddesh!)
c'est ici
c'est cadeau
c'est "Instantanés du monde à Geden Choeling"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 28 mai 2020

Apprendre, ensemble

On peut être seule
au monastère.
Il y a même une pièce
spécifique
pour s’abîmer en méditation
des jours durant.
On peut
on doit
être ensemble aussi.
Pour accomplir les tâches quotidiennes
se raser la tête l'une l'autre
débattre selon les canons bouddhistes
et prier
psalmodier
chaque jour
à trois heures l'après-midi.
Vous êtes conviés.
Vous auriez tort de refuser.
C'est ici, dans "Instantanés du monde à Geden Choeling"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 26 mai 2020

En prendre pour vingt ans

C'est l'heure de l'étude
au monastère de Geden Choeling.
Vingt ans
c'est à peu près le nombre d'années qu'il faut
pour se familiariser
comprendre
enregistrer
intégrer
digérer
le bouddhisme
ses textes sacrés
ses règles de vie
ses doctrines
ses subtilités.
Sonnem partage avec vous
sa vie de recluse
sans langue de bois
ni romantisme
en vraie bouddhiste
qu'elle est déjà.
Elle est passionnante
écoutez-la dans "Instantanés du monde à Geden Choeling"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 25 mai 2020

Sacrée ville

Il en dévale comme eau de rigole en mousson
dans la ville haut perchée de Dharamsala
des religieux.
Une marée rouge à toute heure du jour.
Faut dire que là
juste ici
sur les pentes de l'Himalaya
Le Guide Spirituel est là.
Dharamsala est la ville du Dalai Lama.
Enfin, Mac Leod Ganj pour être précis
et du coup
il y a pléthore de couvents
de toutes farines
en ses parages
des bandes de moines et de nonnes
prêts à accourir
dès que le Saint Homme s'exprime
-qui ne le ferait pas?-
Alors on est parti à la rencontre
d'une de ces femmes
en rouge
au crâne rasé
à la foi chevillée au corps
au bouddhisme incarné.
Faites sa connaissance
dans "Instantanés du monde à Geden Choeling"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 22 mai 2020

Inspirez, soufflez!

Pas plus vivant que cet endroit
aux premières heures de la journée!
On y danse
on y marche
on s'y fait prendre en photo
on fait de la gym
et
on chante!
à pleine voix le regard sur les eaux du lac
ou les yeux fixés
sur le musicien qui vous accompagne
il y a de tout
mais que
du vivant
dans "Instantanés du monde au bord du lac d’Émeraude"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 21 mai 2020

Danser pour oublier

Chaque matin ils sont là
et franchement c'est LE spot
où l'on danse le mieux.
Et pourtant
partout
ça danse
et on a intérêt à bouger
pour oublier
le froid
le gris
l'humidité.

il y a un maître de danse
extatique
et intransigeant avec sa troupe
son excellence a attiré notre attention
on est allé à sa rencontre
dans "Instantanés du monde au bord du lac d’Émeraude"
vous ne devinerez jamais
ce que faisait ce monsieur
en pantalon de danse et catogan
avant...
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 20 mai 2020

Le temps de dire

Il ne faisait vraiment pas chaud
lorsque je déambulais
sur les bords du lac d’Émeraude.
D'ailleurs, voyez,
personne ne sort
sans son bocal de thé
que l'on remplit tout au long de la journée
d'eau chaude
diluant la boisson
sans nuire à ses vertus...
Et pourtant
il y a foule
même aux journées fraîches
foule qui joue
foule qui bavarde
foule qui récite des poèmes
et même
un vieux monsieur
qui déclame en français.
J'avoue, je n'ai pas vraiment compris
mais le cœur y était!
Ecoutez-le dans "Instantanés du monde, au lac d’Émeraude"
et dites-moi si c'est du Prévert
ou du Rimbaud...
Photographie©Anne Bonneau

mardi 19 mai 2020

Cinquante nuances de vert

Il s'appelle le lac d’Émeraude
bon, en même temps,
son nom ne date pas d'hier
peut-être qu'à l'origine
il était vraiment
émeraude?
Là je ne vais pas vous mentir
il est un peu glauque
-glauque étant une autre nuance de vert!-
et néanmoins
une vraie bouffée d'oxygène
au cœur d'une énorme mégapole qui ne cesse de s'étendre
Kunming.
Un lieu à part
où l'on se presse dès potron-minet
où l'on flâne à la tombée du jour
où l'on croise de vrais arbres
des vrais oiseaux
des vieux
et des mères de famille
des artistes
et des touristes
bref
un lieu
de
vie.
Venez!
dans "Instantanés du monde, au bord du lac d’Émeraude"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 18 mai 2020

Chine, le réveil

Je dois tout de suite préciser
que cette photo a été prise
avant la crise-que-l'on sait!
Un petit matin
dans la ville de Kunming
et je dois tout de suite vous rassurer
le Yunnan a été plutôt très préservé
bref
c'était avant
c'était très tôt
c'était comme vous le voyez
très busy
plutôt bruyant
et
très tonique.
Et c'était comme ça tous les matins
où j'ai eu le courage de me lever dans une telle fraîcheur
Voyez comme la Chine s'éveillait
hier
dans "Instantanés du monde au bord du lac d’Émeraude"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 15 mai 2020

La routine


Ils m'ont toujours fascinée
ces processus de création
des artistes
qui font naître- de quoi? Telle est la question!-
un morceau de musique
une robe
une chorégraphie
un parfum
même si
je dois avouer
que ma fascination
va toute au compositeur
créant encore et toujours
des airs différents
comme si les chants du monde
étaient infinis...
Vertiges...
Donc c'est avec pénétration
que j'ai lorgné ce matin-là
dans la tasse de thé
de ce créateur de mode
qu'est Wendell Rodricks.
Histoire de voir
de quoi se nourrit
son inspiration.
De ça
de thé
de nature
de pluie et d'odeur de terre
de Gandhi et de champagne
de course avec ses chiens
et de voyages en jet privé.
Qui vous a dit que c'était simple?
Suivez-le dans ses routines, dans "Instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 14 mai 2020

A l'abri des regards


C'est ici
sous la véranda
de la grande maison traditionnelle de Wendell Rodricks
qu'avaient lieu
les réunions de travail du matin.
Deux donzelles sonnent à la porte
et portent sur leur bras
un truc
qu'elles ne mettraient pas plus de soin
à déplier
s'il s'agissait du saint suaire.
Des tissus de coton
aux couleurs de ciel de mousson
teints par des feuilles de goyavier
selon des méthodes ancestrales
et secrètes.
J'ai bien tenté d'insister
pour accompagner la belle
dans le village de nomades
d'où elle tirait ces merveilles
c'est niet.
Bon.
je n'assisterai donc
qu'à une réunion de travail
en écoutant murmurer
les feuilles des tamariniers
alentours.
C'est bien
aussi.
Ecoutez-les avec moi
dans "instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 13 mai 2020

Essence de la trame


Au moment où Wendell  Rodricks s'est lancé
dans les airs ivres de turbulences
de la mode
l'Inde n'avait guère que deux visages.
Deux visages only?
C'est peu.
Je vous l'accorde
dans un milieu
il faut
avoir
des airs.
Histoire
d'en changer
souvent.
Donc
l'Inde c'était soit
diams et autres paillettes de Maharadja
et de la soie
colorée
brodée
archi brodée
ou
du beatnik
hippie chic
appelez ça comme vous voudrez.
Wendell s'est plongé en méditation
a rejoint la Grande âme que l'on sait
et toc
a mis le cap
sur des vêtements
plus
spirituels.
Pas que du coton blanc made by le Mahatma
mais des choses rares
très simples
et très précieuses
trésors des nomades
aux trames
presque 
oubliées...
De belles histoires
et du grand art
entrez donc le voir
dans "Instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

mardi 12 mai 2020

From my village, with love


Il aurait pu s'installer
à Bombay, New York ou Paris,
il aurait pu enrichir
ce qui ne manque pas
de paillettes
de glamour
et autres caprices de diva
dans le monde
de la mode
ici-bas. 
Mais non
Wendell avait choisi
le petit village de son père
dans la campagne
à Goa.
Oui voilà
tout est là
à Goa.
Car enfin
si l'on sait encore ici
retirer ses savates
avant d'entrer chez le tailleur du coin
on sait aussi
flinguer ses Louboutin
dans le sable mou
des rave party
où le Monde se presse.
C'est ça Goa
c'était ça la vie
de Wendell Rodricks.
Entre autre grand écart
dont je vous parle demain.
En attendant, écoutez-le
dans "Instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici pour entendre l'ambiance au village)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 11 mai 2020

Cousu de fil blanc


Quand le jeune Wendell Rodricks
montra son book
à l'auguste Maison Saint-Laurent
une dame bien mise
lui dressa alors
le compliment.
Car enfin
en ces lieux
l’élégance s'exprime tout autant
dans le tomber de la georgette de soie
que dans celle de la critique sur mesure.
Le jeune aspirant s'entendit donc dire
que malgré le talent émanant de ses croquis
la dame ne voyait rien
mais rien
mais rien du tout
(et je suis bien sûre,
qu'elle ne prit pas la peine
de le dire
trois
fois...)
rien donc
de très
Indien.
Des robes, des blousons, des pantalons
que des choses
ma foi
que Monsieur Saint-Laurent
savait faire
déjà.
Alors quoi?
Que pensez-vous que Wendell fit?
Devenir le Saint Laurent de l'Inde.
Dont acte.
Ecoutez l'histoire
dans "Instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici pour entendre l'émission, oui, en français)
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 10 mai 2020

De pluie et d'idées fraîches


Il est des hivers
que l'on appelle ici
mousson.
Des temps morts
qui bien loin de figer
d'affaiblir
d'endormir
font grouiller en leur sein
des myriades de devenir.
C'est bientôt
c'est à Goa
et c'est de
ces heures sombres
de ces nuées en descentes précipitées
que certains artistes
font
leur miel
à Goa.
Wendell Rodricks était de ceux là
éreintant les pointes
de ses crayons
sur des carnets
plus blancs
que les rideaux de pluie
s’abattant autour de lui
durant quelques mois.
Il aimait ça.
Ecoutez-le parler
de l'influence des eaux de mousson
sur la mode qu'il dessinait
dans "Instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici, vous l'entendrez, lui, et la pluie de Goa)
Photographie©Anne Bonneau