lundi 31 décembre 2018

Changez de vie!

Changer d'année
fastoche
changer de vie
hiiiiii.
C'est pourtant bien ce qu'on vous propose
cette semaine à cheval sur deux temps.
Un changement de vie
un bond dans l'inconnu
pour du "pas pire" comme on dit là-bas.
Là-bas?
C'est le Québec de Paul Turcotte
un photographe
qui a décidé un jour
de sauter dans l'hémisphère sud
direction
par exemple
les Seychelles.
Pas pire, vous disais-je...
Suivez-le!
Commencez déjà par l'écouter
dans "Instantanés du monde à l'Anse Possession"
et méfiez-vous
cela peut faire partie
de vos bonnes résolutions...
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 28 décembre 2018

Et autres soleils minuscules

Giraumons
limons confits
mangues José
papayes mûres
et autres soleils minuscules.
C'est ce que l'on trouve
sur les étals
de certains marchés tropicaux.
Avant que le cyclone ne passe
et là
tout le monde vire au rouge
les prix aussi
les prix surtout.
Au cœur de ces éclats dorés
les sourires des marchands
ne sont pas des moindres.
Ils disparaissent parfois aussi
dans la lassitude
et les hauts cris
des chalands.
Glissez-vous dans la vie d'un bazardier
comme on dit
en écoutant "Instantanés du monde au Bazar de Port Mathurin"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 26 décembre 2018

Faites une pause

Il y a des capitales
dans le monde
qui savent encore
garder un tempo décent.
Qui connaissent le secret
de l'arrêt sur image
de "je ne prends pas une ride"
ou plutôt
qui gardent leur rides
comme autant de trésors.
Evidemment
c'est plus facile pour les villes
qui ne sont pas tourneboulées
par les vagues de vivants
qui viennent se presser
comme autant de tsunamis
entre ses murs.
Quoique.
Cette photo pourrait être prise à Bombay
si si
demandez
et je vous y emmène!
Bon
c'est d'une capitale plus minuscule
dont je veux vous parler cette semaine
on va à Port Mathurin
capitale de l'île Rodrigues
écoutez
c'est dans "Instantanés du monde au Bazar de Port Mathurin"
promis
ça vous fera une pause.
Photographie©Anne Bonneau

lundi 24 décembre 2018

Entre chien et loup

Ce n'est pas aujourd'hui
qu'on va pinailler
sur le "c'est l'heure!"
ou "c'est pas encore l'heure!"
quand tout le monde est excité comme une puce
c'est bon
il fait nuit
on dirait que ce serait l'heure!
En vérité en vérité
je vous emmène aujourd'hui
dans une autre nuit.
Un crépuscule de fin de nuit
une aube prometteuse
un rendez-vous incontournable
un jour de fête
d'abondance
même
pour les chats.
Ici les grillons bruissent encore
les hommes sont silencieux
et tranquilles
l'heure du thé est encore loin
venez
écoutez "Instantanés du monde au bazar de Port Mathurin"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 21 décembre 2018

Des villes et des champs

Je vous invite à une rencontre
avec un personnage
étonnant
protéiforme
aussi à l'aise
avec de la boue entre les orteils
qu'en soulier fin sur tapis de soie
du moment
qu'un appareil photo
balance autour de son cou.
Un photographe
sans hiérarchie
qui prend les grands de ce monde
comme le menu fretin
avec la même
acuité.
Entendez son credo
ses convictions
dans "Instantanés du monde à Ébène"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 20 décembre 2018

Un autre regard


Peut-on être Mauricien
être photographe
être photographe Mauricien
et plus que tout- plus que tous ?- 
ne pas céder aux sirènes
rester
conscient du patrimoine de son île?
Qui part si vite à vau l’eau
au gré des modes de vie bousculant les générations
ici
comme partout ailleurs dans le monde. 
Tristan Bréville a choisi.
Choisi de ne rien perdre
de tout garder en mémoire
il fixe tout. 
Loin des cartes postales.
Plages de sables blancs et autres vallées aux cascades n’ont pas besoin de son regard. 
Mais les hameaux
anciens camps sucriers
la vie quotidienne
les villageois 
eux
sont le point de mire. 
Il prend la route
s’arrête en bordure de village
et brave les regards interrogateurs
les questionnements bien légitimes
fort de sa volonté
de son courage
et mu par le désir de rencontrer l’autre.
Photographie©Anne Bonneau


mercredi 19 décembre 2018

Une famille Mauricienne

Que fait une famille Mauricienne un dimanche?
La même chose que vous!
Sauf que celle-ci n'est pas
une famille comme les autres
(n'importe quoi! Y-a-t-il un archétype de famille lambda?!!!)
non mais
eux
les Bréville
quand ils vont en ballade
ils n'amènent pas forcément le pique-nique
ça
c'est accessoire.
En revanche
pas question
d'oublier les appareils photos
et c'est pas pour faire des cartes postales...
Découvrez-les
dans "Instantanés du monde à Ebène"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 18 décembre 2018

Ébéniers, ébénistes...

Comment appelle-t-on les habitants d’Ébène?
Sans doute ni les ébéniers
ni les ébénistes
ceux-ci s'appellent Hélène et Vinodha.
Ils vivent dans une petite maison
comme il y en avait tant
au temps des colonies
des terres à sucre
des camps
car c'est ainsi qu'on les nomme
les camps des travailleurs.
Hélène et Vinodha.
Si aujourd'hui Tristan Bréville
vient les prendre en photo
sous la varangue de leur maison
c'est que sur leur visage
dans leur prénom
s'écrit l'histoire de l'île Maurice.
Ecoutez-la dans "Instantanés du monde à Ébène"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 17 décembre 2018

Se détacher de la terre

Il parait que cette île
était couverte de bois
avant de céder la place aux cannes à sucre.
Il parait que leurs fleurs se balançaient
telle des plumes argentées
dans les vents d'hiver.
Il parait que la terre collait aux pieds nus
puis aux semelles
en pâte rouge
lors des pluies d'été.
Il parait qu'il était un village
où l'on vivait à petit pas
sans moteur
sans ascenseur.
Il parait qu'il s'appelait Ébène.
Je l'ai vu.
Un photographe l'a immortalisé
avant
qu'il ne se détache de la terre.
Parcourez-le
écoutez-le dans "Instantanés du monde à Ébène"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 14 décembre 2018

Et toi, qu'est-ce que tu manges?

C'est un désert
bardé d'épineux
où folâtrent parfois
des gazelles shinkara.
C'est un désert 
où vole le vent
emportant dans son sillage
le sable
le chant des hommes
et les sacs en plastique
qu'ils laissent derrière eux.
Là aussi
les animaux 
les mangent.
Les gazelles shinkara ont de la chance
elles ne survivent vraiment
que proches
des communautés
qui les chérissent
qui les nourrissent.
La communauté Bishnoïe.
Quant aux vaches
des villes alentours
elles meurent
de ce régime
plastique.
Ecoutez Khamu Ram Bishnoï en parler
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 13 décembre 2018

La gazelle et la poubelle


Oui oui elles sont mignonnes
mais bon
ce n'est pas sur les gazelles
que je voulais
attirer votre attention
mais bel et bien
sur la poubelle
juste à côté.
Ce sac de jute
pendu à l'arceau
ça ne vous rappelle rien?
Oui
la poubelle vigipirate
version durable
sans plastique.
Pas arrivée par hasard
dans le temple de Khejarli
Jajiwal
ou Samrathal.
Mais conçue
par Khamu Ram
en visite à Paris
C'est pas une fable
la gazelle et la poubelle
c'est la vie
d'un activiste environnemental
du Rajasthan
dans notre
tout
petit
monde...
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 12 décembre 2018

Fêtes d'enfer


Tous les ans
on fête
chez les Bishnoïs.
La naissance du prophète
la commémoration d'un massacre
et j'en passe
ça donne lieu
à des pèlerinages
à la grandeur
de la communauté.
Du monde
du beau monde
du monde affamé
pour qui l'on cuit
prasad et autres offrandes
et aussi
le thé
et les à-cotés.
Mais voilà
comme on est aussi là-bas
au XXIème siècle
on se sert
d'assiettes et de verres en plastiques.
qu'on jette allegro
derrière soi.
Bishnoï ou pas.
Khamu Ram a dit non.
On l'a pris pour un fou.
Quoi? 
Et sa sainteté l'hygiène alors?
Eh.
Ecoutez le travail extraordinaire d'un homme ordinaire
qui se bat
contre la pollution
les lieux communs
et les esprits étroits.
Photographie©Anne Bonneau

mardi 11 décembre 2018

Loin des yeux


C'est ici
loin de la ville
que Khamu Ram
sent son coeur battre.
C'est ici
sur une toile
nue
déserte
qu'est venu écrire
le gourou Jambeshwar
les préceptes
de la religion
Bishnoïe.
C'est ici
dans ce désert boisé
qu'a vécu
un autre gourou
à l’ermitage préservé.
Khamu Ram
voulait
vous le montrer
de loin
cet endroit
immortalisé.
Ecoutez cet homme respectueux
parler
de ses fondamentaux
Photographie©Anne Bonneau

lundi 10 décembre 2018

Autant que faire se peut


C'est écrit
dans les textes 
sacrés
des Bishnoïs
ils le disent
à l'envi
les Bishnoïs
le truc
enfin
je veux dire
l'idée
le but ultime
est
de garder 
un lien
précieux
essentiel
avec
la nature
avec 
son environnement.
noyé
dans une Jodhpur-tsunami
qui a effacé l'horizon désertique
de verticales baties
on a du mal
à voir
comment
on peut 
encore
suivre 
ces préceptes
aujourd'hui...
Khamu Ram Bishnoï avoue
" Evidemment c'est difficile de suivre les 29 principes de la foi Bishnoïe, mais si on peut au moins arriver à une vingtaine, c'est déjà bien..."
Ecoutez sa vie de Bishnoï urbain, 
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 9 décembre 2018

Robin des villes


Il vit en ville
à Jodhpur
pas dans le fond
du désert
c'est un Bishnoï urbain.
Et même
un peu plus.
Un Bishnoï
du XXIIème siècle
de demain
d'après-demain
de ceux
qui ne s'arrêtent pas
à-ce-qui-est-écrit-dans-les-écritures
aussi saintes soient elles.
Khamu Ram Bishnoï va plus loin
dans sa volonté
de mener
une vie
tissée avec les préceptes de son gourou
dans le monde actuel.
Le gourou Jambeshwar
a dit
de préserver l'environnement.
Khamu Ram agit.
maintenant
pour le bénéfice
de tous.
Ecoutez-le, vous raconter sa vie d'activiste environnemental Bishnoï
Photographie©Anne Bonneau

samedi 8 décembre 2018

Et ensuite?

On se pose souvent la question.
Qu'est-ce que ça change?
Qu'est-ce qu'il reste?
Qu'est-ce qu'on a bouleversé?
Qu'est-ce qu'on peut faire?
De plus???
On se pose souvent la question
quand on débarque
comme ça
dans des contrées
l'on ne nous attend pas.
avec nos gros sabots micros
et nos questions
à tire-larigot.
Il y en a 
pour qui
ça change 
la vie.
Franck Vogel
est-il devenu Bishnoï
après les avoir rencontrés?
Je ne sais pas.
Mais il fait 
toujours
beaucoup
pour cette
communauté.
Regardez son travail ici (cliquez sur ce lien)
et écoutez Khamu Ram Bishnoï (cliquez ici pour entendre l'émission)
parler de sa rencontre
avec Franck.
Une interview
qui change
des vies.
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 7 décembre 2018

A fleur de peau


Faudrait pas croire 
faudrait pas simplifier
faudrait pas restreindre
faudrait pas schématiser.
D'accord 
quand on parle 
d'ayurvéda
il est souvent question
de massages.
Et d'herbe aussi.
D'herbes.
Enfin, je veux dire, 
de végétaux.
En vérité en vérité
c'est la partie visible de l'iceberg
l'huile de coco
le grain de peau
d'un art
d'une science
millénaire
avérée
interdite durant la colonisation
vivante
encore
Ecoutez Kiran Vyas et Siby Varghese
parler de 
leur
ayurvéda
Photographie © Anne Bonneau

jeudi 6 décembre 2018

Massage à tous les étages


Une boutique de chips
une boutique d'épices
un hôtel
une clinique ayurvédique.
Une boutique de chips
une boutique d'épices
un hôtel
une clinique ayurvédique.
Une boutique de chips
une boutique d'épices
un hôtel
une clinique ayurvédique
( j'adore le copié-collé, c'est un truc de feignasse...)
Bref.
C'est ça
Thekkady.
Aussi.
De quoi faire naître des soupçons...
Ah
oui mais
qui est le bon?
"Du moment que ça vous fait du bien, c'est pas mauvais!"
dixit le très pragmatique Kiran Vyas.
Allez zou
j'en reprends alors
des chips
et un massage.
Ecoutez-le en parler
pas des chips
des massages
Kiran Vyas
Photographie © Anne Bonneau

mercredi 5 décembre 2018

Luxe de la sobriété


L'huile 
le coton 
la peau.
Pas de fioriture.
Une heure
deux heures
de massage.
Juste
le temps
d'un "petit voyage"
comme le dit joliment 
Kiran Vyas.
Le temps
le silence
les sensations.
Pas de littérature.
Luxe de la sobriété
Photographie © Anne Bonneau

mardi 4 décembre 2018

Pas de bois


Il vit sous les tecks 
et les caféiers
à Thekkady 
Siby.
Il est calme et vif
grave et souriant
volubile et à l'écoute
tout ça
à la fois.
Il ne commence pas sa journée avec un café noir
lui
quant à une cigarette
n'en parlons pas...
Mais par deux heures de yoga.
Eh.
Il a un gourou
une clinique ayurvédique
et l'envie de partager
ce qu'il a longuement cherché
trouvé
avec le reste du monde
avec vous et moi.
Le but de sa vie?
aider les autres.
A ses côtés
Instantanés du monde
a capté
de bien belles pensées
à écouter, 
Photographie © Anne Bonneau