vendredi 31 janvier 2020

Thé beurré?


La simple évocation du thé beurré
typiquement tibétain
fait hurler la majorité des occidentaux.
Ah.
Évidemment que j'ai goûté!
Bien-sûr, cela n'a rien à voir avec un Ceylan qui vous fait lever fissa
ni même avec la tendresse d'un genmaicha.
Mais...
ça a le mérite d'être chaud
doux
réconfortant
pas tannique pour un sou.
De la douceur roborative
qui à chaque gorgée
vous fait comprendre
que vous avez besoin de calories
pour que votre grand corps puisse franchir
je ne sais pas moi
une montagne
ou la rue jusqu'au CCD* le plus proche.
Lors des enseignements donnés par le Dalaï Lama
à Tsuglagkhang
on sert ce thé
et des pains à la vapeur
à plus de cinq mille dévots chaque jour...
Photographie©Anne Bonneau

*Cafe coffee day pour les néophytes!

mercredi 29 janvier 2020

Techno and co


Impressionnants
les moyens mis en place
lors des conférence de Sa Sainteté
au temple de Tsuglagkhang!
Traductions simultanées
par une batterie d'interprètes
aussi concentrés qu'acquis à la cause
(en japonais, coréen, espagnol, anglais, chinois, mais pas français...)
avec diffusion direct sur les ondes FM.
Les vendeurs de petites radios (made in China, si, toutes!)
avaient posé des affichettes devant leur boutique
quelques jours avant l’événement : triomphe de la technologie...
Bon, en même temps
Kalsang me l'a dit :
" Il y a plein de gens qui ne comprennent pas ce qu'Il dit, mais c'est pas grave : on croit que juste en écoutant Sa voix, on accumule des grâces"
Alors...
"Instantanés du monde à Tsuglagkhang" est à écouter ici!
Photographie©Anne Bonneau


lundi 27 janvier 2020

L'attente


On discute
on prie
on regarde
et aussi, on ne fait rien.
Il n'y a qu'à attendre.
Il va arriver.
Oui.
Ils étaient plus de cinq mille, à l'attendre
le Dalaï Lama
pour un enseignement qui allait durer trois jours.
Sur l'affichette collée dans les rues de Mac Leod
aux côtés des cours de yoga
des super guru
des leçons de cuisine 
et des manifs pour le Tibet libre
c'était écrit : prendre son coussin et son bol.
C'était à peu près les seuls objets autorisés dans l'enceinte du temple de Tsuglagkhang.
Avec les chapelets et les moulins à prières.
Pas de téléphone portable 
pas d'appareil photo.
Il fallait juste attendre
En discutant
en priant
en regardant
en ne faisant rien.
Moi, j'enregistrais
Photographie©Anne Bonneau


vendredi 24 janvier 2020

Etre ou ne pas être auteur

Etre ou ne pas être auteur
telle est bien
LA question.
Dont la réponse fait découler
pléthores de détails
faisant
ou défaisant une vie.
C'est un vrai choix
de faire des films d'auteur
de produire
de réaliser
de diffuser
partout dans le monde
et peut-être encore plus
sur nos territoires
d'outre-mer.
On s'est penché sur la question
dans "Instantanés du monde dans les salles obscures mauriciennes"

jeudi 23 janvier 2020

Caméras de surveillance

Je ne sais pas si l'île Maurice
fait partie du top ten des consommateurs
de caméras de surveillance
dans le monde?
Ce serait possible!
En tout cas
ici comme ailleurs
pas question
de poser sa caméra
de tournage
comme bon vous semble
tel un robinson
sur île déserte.
Là aussi
demandes
autorisations
formulaires
et budget en conséquence
attendent
le cinéaste ébloui et conquis
par cette terre promise
au cinéma
si si
écoutez les professionnels en parler
dans "Instantanés du monde dans les salles obscures mauriciennes"

mardi 21 janvier 2020

cristal et paillettes

Les eaux cristallines
de l'île Maurice
en écho aux paillettes
obligatoires
et aux filtres Photoshop
des films Bollywood
quelle meilleure combinaison?
Ce n'est pas nouveau et ça dure
c'est même légion
de voir des tournages de films indiens
à l'île Maurice.
Une des raisons cachées de ce fait
- que m'a avouée un cinéaste Indien-
c'est que les stars sont sous la main
quand on tourne hors du pays
et donc
les jours, les heures de retard sur les plateaux
sont bien moins importantes!
C'est tout bénef'!
A écouter dans "Instantanés du monde dans les salles obscures mauriciennes"

lundi 20 janvier 2020

Dernières séances

A l'île Maurice
comme partout
on peine à tenir ouvert
les cinémas de quartier.
Au règne des centres commerciaux
mordant à plein parking
les terres arables
et autres multiplex
ne se privant pas de sucre dans le popcorn
en plein cœur des champs de canne
que reste-t-il des salles obscures de villes?
Sans compter bien-sûr
la déferlante des vidéos pas chères
vendues sur les trottoirs...
Plongez dans le "fénoir"
et laissez dérouler l'histoire
dans "Instantanés du monde dans les salles obscures mauriciennes"

vendredi 17 janvier 2020

Risque de dépendance

Il en faut
il en faut beaucoup
dès les premiers jours
de leurs vraie vie
de femme.
Entendez
de femme
mariée.
Bon.
Il en faut
des saris
pour la noce
et avant
pour chacune des cérémonies
et après
pour rendre visite
et rendre compte
de son statut.
Il en faut des dizaines
de saris.
Bon.
Je dois vous prévenir
même pas mariée
même sans statut particulier
on a le droit
si si
d’en avoir
envie.
Car c’est comme ça
les saris.
Au début on se dit
ouais bon, un tissu
joli
c’est tout.
Mais quand on commence à en porter
à en choisir
la démesure prend vite
on les veut tous.
Ce qu’il y a de bien
c’est qu’on les porte sans fin
à tout âge
qu’on grossisse
maigrisse
vieillisse
ça va à tout le monde.
C’est une experte qui vous le dit
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 16 janvier 2020

Qualité main


Elles frottent
aux petites heures du matin
au Trou d’eau douce
et ensuite
des mètres de tissus colorés
enrubannent les rochers alentours.
Des mètres de sari
ponctués des virgules des corsages assortis.
Pratima fait ça aussi
chez elle
dans les hauts
de Moka.
Des guirlandes de petits cholis
rebondissent en couleurs
sur les mètres de rubans et de galons
qui orneront les jupons
portés sous les saris.
Du soir au matin
et la nuit aussi
Pratima coud
pince
agrafe
ajuste
ces petites merveilles de bonneterie
sur mesure.
Ses jours n’en finissent plus
ses nuits sont longues
Pratima sourit
de voir enfin
comme son ouvrage
colle bien
contre le cœur
de celles
qui les portent.
Ecoutez son enthousiasme
et son amour du partage
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 15 janvier 2020

Pas de ça fillette


Il faut le savoir
il y a des fringues
traditionnelles
qui se démodent.
J’en vois qui rigolent.
Je ne parle pas du sarrau
du sabot
de la coiffe
et autre ruban
évidemment
c’est le genre de trucs
qui ne sont plus guère légion
chez nous.
A propos de légion
y’a bien que les armées
qui ont gardé
les rubans
et la plume
ou presque
mais bon.
Non je vous parle de ces pays
où l’on porte
la même chose
que nos arrières arrières arrières et voir plus arrières encore
grand-mamans.
Le sari.
Un bout de tissu
à draper comme il vous plait
un truc facile
jamais démodé.
Que nenni !
Le sari
lui aussi
se démode.
A vrai dire
c’est même très mal vu
de les porter
deux fois de suite
dans certains milieux.
Alors quoi, poubelle ?
Non
recyclage
en jupe et salwar
pour fillettes.
Ecoutez les usages du sari
histoire de n’être pas complètement has been
à votre prochaine soirée Bollywood
Photographie©Anne Bonneau

mardi 14 janvier 2020

C’est choli


C’est tout petit
ça colle à la peau
ça en laisse voir pas mal
de peau
et ça se porte
dans les pays
à-priori
on n’a pas trop le droit
de montrer
sa peau.
C’est ça
c’est un choli
ce petit corsage
qui sait parfois
se faire bien plus mini
que là
sur la photo
(choli de dames…)
que l’on rétrécit
le plus possible
comme un bikini.
Enfin tout de même moins qu’autrefois.
En fait
autrefois
y’en avait pas.
On portait le sari
direct
sur la peau nue
sans choli.
Mais ça c’était avant l’arrivée des envahisseurs
qu’on appelait alors
colonisateurs
avec leurs manières
différentes
et leur regard
sur la vie
la pudeur
très clairement, différentes
des mœurs
d’alors…
Ecoutez l’histoire du sari et son acolyte le choli
Photographie©Anne Bonneau

lundi 13 janvier 2020

Dress code


Il y a des jours
pas besoin de s’arracher les cheveux
en se demandant
ce que l’on va
mettre.
Si c’est Cavadee
c’est du rose
et
c’est un sari.
Voilà.
A Maurice
rien de tel qu’un sari
pour coller
aux mille et une
obligations
de la vie.
S’il s’en vend
des brouettées
chaque année
c’est bien grâce
aux mille et une
cérémonies
rythmant
ici
la vie.
Partagez un moment
avec Pratima,
couturière de choli
et vous saurez tout
sur
le sari.
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 10 janvier 2020

Arrêter le sucre

On en parle
dans les îles de l'Océan indien
d'arrêter le sucre.
D'arracher la canne
de passer à autre chose
de moins polluant
de plus rentable
plus nourrissant
plus politiquement correct.
Bref il y a mille raisons
de vouloir arrêter le sucre
à condition
de savoir quoi faire à la place
pour que la vie
soit encore un peu douce.
Car enfin comment se nourrir
sans (trop) se laisser mourir
à petit feu...
Ameenah aurait bien une proposition
toute chercheuse en phytothérapie qu'elle est
écoutez-la dans "Instantanés du monde au Réduit"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 8 janvier 2020

Tisane ou pas

Etes-vous super calé en tisane?
Genre à dégainer un nom de plante
dès que quelqu'un fait une remarque
sur sa tête
sa patte
son foie
etc?
Etes-vous du genre à croire
que tout ce que dame nature fait
nous fait du bien?
Mouais.
Venez rencontrer une scientifique
phytothérapeute
chercheuse
biologiste
universitaire
et vous reverrez sans doute
vos convictions...
"Instantanés du monde au Réduit"
ça ne guérit pas tout
mais c'est en bonne voix!!!
Photographie©Anne Bonneau

lundi 6 janvier 2020

Les pieds sur terre

Ce n'est pas parce qu'elle a gagné
un prix des femmes de science
qu'Amina Gurib-Fakim
ne pose plus pied
à terre
au contraire.
C'est dans les chemins de boue
qu'elle vous emmène
en collecte
parce que chercheuse elle est
et ne cessera pas
couronne
ou
pas.
Alors on prend la route
et bien vite les chemins
histoire d'explorer
les possibilités d'une île
de son île Maurice
et voir tout ce qu'elle offre
entre ciel et terre
sous forme de racines
feuilles
et autres bourgeons
à se mettre sous le microscope
venez en collecte
avec une scientifique prolixe
dans "Instantanés du monde au Réduit"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 3 janvier 2020

L'art des ourlets

L'art des ourlets
des pinces
des ganses
des mètres et des mètres
de tissu ailes de libellule
qui deviennent un mini bustier
grâce au savoir-faire des couturières
et à la créativité de la maîtresse des lieux
c'est tout cela
que m'a expliqué
Shistri
toute simple dans sa robe noire parfaite
croix chic au cou
chignon tiré
et teint parfait.
En une matinée
j'ai pu goûter
au sel
des antipodes
j'ai pu accéder
au vertige
des contrastes
à la rigueur
et à la légèreté
écoutez
dans "Instantanés du monde à Curepipe"

jeudi 2 janvier 2020

L'envers de l'ourlet

C'est comme ça
grâce à cela
à ceux-là
qu'elle a pu esquisser
son rêve
Lida O'Reilly.
Son rêve de créer
une maison de couture
à l'île Maurice.
Et pour se lancer
elle a donc commencé
non pas par des plissés d'organza
mais par du coton
avec de grands ourlets
pour que ça aille plus longtemps.
Des uniformes
c'est ça qui a lancé la machine
et les machines
à coudre.
Ecoutez-la raconter son épopée
dans "Instantanés du monde à Curepipe"