mercredi 30 janvier 2019

en voiture Simone!


Il n'est pas peu fier
de sa collec' de voitures
le Maharana d'Udaipur!
Elles roulent oui
et il se déplace même avec en ville.
Enfin, pas vraiment avec celle-là
mais avec des voitures de luxe
européennes
sur la calandre desquelles
il fait mettre ses insignes
royaux.
Insignes gardés sous la housse quand le chauffeur est tout seul
découverts quand His Highness est dedans.
Croyez-vous que les manants de notre espèce
saluent quand il voit la bagnole passer?
Pas plus qu'ils ne dégagent leurs charrettes
devant les coups de klaxons insistants
(mais ça c'est normal en Inde...)
du chauffeur.
Montez en voiture avec un Maharana
dans les embouteillages
il a le temps
de vous raconter
sa vie.
Pour l'écouter, c'est ici "Instantanés du monde à Udaipur" (cliquez et vous entendrez)

lundi 28 janvier 2019

Palais à louer


C'est un des Etats de l'Inde parmi les plus visités
le Rajasthan.
Faut dire que pour ceux qui cherchent
"l'Inde des couleurs"
(si si y'en a qui croient encore qu'en Inde, c'est tous les jours Holi... )
le Rajasthan
y'a rien de tel.
Au milieu de paysages désertiques
des palais
aux intérieurs 
brillants de miroirs
et
de couleurs.
On peut les visiter
y passer une nuit
les louer pour se marier.
C'est le business 
d'Arvind Singh Mewar
l'avant-avant dernier
de la lignée
des Maharana d'Udaipur.
Du coup, ça lui prend du temps pour la déco
toutes ces pièces à meubler.
On l'a suivi chez sa décoratrice
entre autre
dans "Instantanés du monde à Udaipur" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Si par hasard
vous vivez 
dans moins de 5000 mètres carrés
vous comprendrez votre chance
et la légèreté
de vos dilemmes
de couleurs de rideaux...

samedi 26 janvier 2019

Entre fraîcheur et poussière


Il est un lieu
au cœur de la poussière
un lac
qui parfois aussi
se transforme en poussière
mais là
par chance
l'eau couvrait ses crevasses
et s'amusait des reflets
des palais
et des cormorans.
Ici
à Udaipur
on peut
respirer tranquille
au cœur du Rajasthan
et même pendant la mousson
les palais ruisselants 
ne manquent pas de charme.
Bon mais surtout
au-delà de la carte postale
à Udaipur
vit un Maharana.
Un frais
secoué des vieilles poussières.
Un vrai.
Même s'il n'est plus officiellement reconnu
comme un royal individu
depuis lurette.
Mais enfin
son quotidien ne manque pas de piquant.
Bien-sûr qu'on l'a suivi pour vous!
Glissez-vous à ses côtés
tels les petits manants que nous sommes
dans "Instantanés du monde à Udaipur" (cliquez ici et plongez vous dans le calme musical d'Udaipur)

vendredi 25 janvier 2019

La canne et le laboureur


Cela pourrait être
le titre d'une fable
"la canne et le laboureur"
une fable un peu désuète
que l'on raconte aux enfants perplexes.
Ce serait peut-être la fin
d'une histoire
celle des champs de canne
et des hommes
sabre en main
s'attaquant
aux tiges brunes
déjà brûlées
faisant une pause
un pain fourré
les yeux sur les montagnes...
Instantanés du monde
vous propose
un autre voyage
au pays
des coupeurs de canne
c'est à l'île Maurice
et c'est peut-être
la fin
d'une histoire.
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 24 janvier 2019

Ubiquité des villes


Longtemps
pour Barlen Pyamootoo
Bénarès
n'a été
que le camp sucrier
à l'île Maurice
où vivait
la soeur de sa mère.
Dans son roman
les personnages
s'étonnent
aussi
de savoir
que Bénarès
est ailleurs
aussi.
Il ne reste plus grand chose
du Bénarès
mauricien
de ce camp
comme tous les autres
oubliés
détruits
rasés
réhabilités
tombés dans l'oubli.
Ou presque.
Ecoutez la mémoire de Maurice
les mots de Barlen
Photographie©Anne Bonneau

mardi 22 janvier 2019

Géographie du rêve


Le soir
Barlen Pyamootoo
était invité
par son père
à entrer dans son bureau
et à jouer
à ensemencer ses rêves
des noms
au-delà
de l'océan des cannes
et de celui
qui les entoure
à l'île Maurice.
Le petit garçon aimait
les noms en A
Alabama
et aussi
Mogadiscio
Valparaiso...
Son amour des mots
a bien germé
nourri
des étrangers
mais aussi
des Mauriciens
une mine
que l'écrivain vous fait partager
Photographie©Anne Bonneau

lundi 21 janvier 2019

Prends garde à la douceur des choses...


C'est à Trou d'eau douce
que s'est installé
l'écrivain mauricien
Barlen Pyamootoo
au bord d'une mer
aux bleus insolents
près de la source
où frottent les lavandières
dans la douceur
sans doute.
C'est ici
qu'il fait grandir
son besoin d'imaginaire
et d'histoires
d'histoires cruelles
aussi
nécessaires
c'est ici qu'il crée
qu'il ouvre
qu'il nous offre
son humanité
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 18 janvier 2019

Racines et caries

Ils viennent aussi pour ça
les visiteurs
d'origine indienne
en Inde.
ils reviennent au village
retrouver leurs racines
voir la famille
mais aussi
font une petite visite
à la clinique d'à côté.
Tourisme médical
ça s'appelle.
Alors quand vous passez, vous, au village
on vous invite à venir voir
découvrir
les infrastructures
le personnel
les petits soins
que vous pouvez attendre
ici
à un moindre coût
que chez vous.
Il vous explique tout ça
toutes les bonnes raisons
qui amènent les étrangers
dans les cliniques indiennes
le Dr Devi
dans "Instantanés du monde dans les villages gujaratis"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 17 janvier 2019

Parler la même langue

Elles parlent la même langue
en l’occurrence le gujarati
par chance elle n'a pas été bannie
chez elle
comme parfois ailleurs
car enfin
il fallait tout d'abord
parler français
et bien.
Non,
là-bas
en Afrique du Sud
au Canada
on a tenu
la langue maternelle
sous le coude
et à vif.
Pour garder les liens
avec la famille
de plus en plus éloignée
ça aide.
Ainsi il est envisagé
de passer l'après-midi
assise sur un charpoy
à causer
avec les cousines
les matantes
et autres arrières-famille
sans pour autant
s'entendre
il faut l'avouer.
Une langue et un patronyme en commun
ça ne suffit pas toujours.
Elles vous expliquent pourquoi
les filles
dans "Instantanés du monde dans les villages gujaratis"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 16 janvier 2019

Sois sage et marie-toi

Revenir au village
permet de renouer
avec famille et tradition
retrouver des goûts d'enfance
des amis perdus de vue
des lieux qui nous semblaient si grands
bref
la kyrielle des nostalgies sucre-d'orge.
Et bien-sûr, pas que.
Parce que les traditions sont portées en bannière
dans les villages loin du monde.
Alors ça peut laisser perplexe
les jeunes donzelles plongées dans ce bain
du "qu'en dira-t-on"
et du "ça se passe comme ça chez nous".
Au premier plan des obligations
pour la gent féminine
la tenue vestimentaire
suivie par
le mariage-et-les-enfants.
Mais parfois
les nouvelles arrivantes apportent aussi
leurs "nouvelles traditions" avec elles
qui s'imposent
au village.
Pour le meilleur
et pour le pire.
Elles en parlent
de cette trilogie
"à quoi tu ressembles et à qui tu es mariée et combien tu as d'enfants"
dans "Instantanés du monde dans les villages gujaratis"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 15 janvier 2019

Et ta mère?

Ne croyez pas
que retourner au village
est si anodin!
Et même quand
ce n'est pas votre village
mais celui de vos parents
que vous
vous avez grandi
à Jobourg
Saint Denis
ou Calgary
vous êtes un peu chez vous
vous avez un peu de tout ça
en vous.
D'ailleurs
même si c'est la première fois
que vous y mettez les pieds
(obligé?)
on vous reconnaîtra!
Eh
vous avez les traits de vos aïeux!
Quel effet ça fait?
Deux donzelles nous en parlent dans
"Instantanés du monde dans les villages gujaratis"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 14 janvier 2019

Changer de tempo

C'est ce qui les marque le plus
quand ils reviennent au village
ces urbains d'outre-terre
ces étrangers aux racines indiennes
l'autre tempo.
Le temps de vivre?
En tout cas, de le prendre
pour se pencher vers l'autre
ou vers ce qu'il propose
à vendre dans les rues du village

aujourd'hui
et tant qu'il trouvera des villageois
qui prennent le temps
de se tourner
vers le butin qu'il déballe
avec des mines de conspirateur
d'enfant les doigts dans la confiture
de la gourmandise de rêver
de regarder
de soupeser
d'en parler avec les filles
les voisines
les cousines
de faire des mines
bref
pas seulement
d'acheter un truc
en passant.
Un autre tempo
disséqué
par des étudiantes sud-africaines en ballade
à écouter dans "Instantanés du monde dans les villages gujaratis"
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 13 janvier 2019

L'enfant prodigue

Ils sont partis
eux
ou leurs pères.
Ils sont devenus
ils sont
NRI
Non-resident Indian
des Indiens de la diaspora
qui reviennent
à temps compté
dans leurs villages d'origine.
Ils vivent à la Réunion, au Canada, en Afrique du Sud
et gardent un œil
sur "leurs" villageois
et n'hésitent pas
à aider le village
en développement
que l'Etat tarde à mettre en place.
Et parfois ils reviennent
pour un temps
ou pour plus longtemps
les valises chargées de présents
que certains appellent non sans humour
NRI
entendez
Non Requested Items!
Nous les avons rencontrés.
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde dans les villages Gujaratis" 
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 9 janvier 2019

Les dieux de la mode


C'est connu
l'Inde
regorge
de dieux
divinités
déesses
et autres avatars.
De quoi inspirer
les créateurs
en manque d'idées.
C'est le pari de Little Shilpa
non que la jeune créatrice ait le cerveau aride
dans le genre déjantée
elle n'est pas en reste
capable de faire défiler
des déesses donc
c'est elle qui le dit
casquées de piques à la hussarde
ou d'oiseaux de papier.
Des femmes fortes
poétiques
Bombayïtes
évidemment
tout ce qu'on aime
avec le grain de folie
de la petite Shilpa
Ecoutez-la
Photographie©Anne Bonneau