vendredi 31 juillet 2020

Conscience et concentration

Ils sont nombreux
à suivre ce chemin
dans le sud de l'Inde
ces sentiers de l'élévation spirituelle
qu'ils passent par des temples ou des ashrams
ou
par
autre
chose.
C'est par là que nous vous emmenons
dans un lieu qui n'est pas religieux
mais pas moins sacré.
Avec des personnes qui vous les expliquent
dans un langage normal
avec des mots que l'on comprend
où la conscience
la concentration
le sacré
et
l'âme
font partie
de leur quotidien.
Osez écouter "Instantanés du monde à Auroville"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 30 juillet 2020

Les coulisses du chantier

Quoi de mieux
pour comprendre un chantier
que le visiter
avec un homme de l'art!
C'est avec Gilles Guigan, ingénieur
que nous vous emmenons au Matrimandir
ce "monument" - le mot me gène-
ce lieu
emblématique
essentiel
d'Auroville.
Gilles pointe du doigt les détails
et sait s'élancer tel un drone
pour vous faire comprendre la globalité du lieu.
Et si vous êtes assez propice à l'élévation
cela pourrait vous mener
vers d'autres aventures
solaires
comme ce cœur vibrant
qu'est le Matrimandir
Ecoutez, il en parle sans langue de bois
ni mysticisme outrancier
dans "Instantanés du monde à Auroville"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 28 juillet 2020

68, année historique

C'est grâce à elle que tout a débuté
en 68
dans cette région aride du Tamil Nadu
une autre révolution.
De la terre rouge
martelée de soleil
et une vision.
Rencontrez Mira Alfassa
cette Française
on pourrait dire "alunie" ici
tellement son pari était extra-terrestre.
Rencontrez-la dans les propos d'un ingénieur Français
établi dans cette communauté
qu'est Auroville.
C'est un voyage étonnant
que vous pouvez faire
juste en écoutant
en prêtant attention
en changeant de regard
je vous assure
vous serez
happé.
"Instantanés du monde, à Auroville"
Et merci à Claude Arpi, pour cette photographie!

lundi 27 juillet 2020

Cela s'appelle l'aurore...


Pendant des années je l'ai regardée de loin
l'observant se construire
semblant s'arrêter en plein vol
prenant le temps de se cacher
dans les arbres qui peu à peu l'enfouissaient
mais ne parvenaient pas
à dissimuler aux regards
la sphère qui peu à peu se couvrait de facettes d'or.
Pendant des années elle m'a snobée en fait
énervée aussi.
ça m'énerve quand je comprends pas
ça m'énerve quand je ne parviens pas à avoir accès
à la connaissance
ça m'énerve aussi
quand on m'ordonne
de poser mes savates
bien parallèles
rangées
en ligne.
C'était tout ça pour moi
Auroville.
Comme pour tout le monde.
Une visite très encadrée
(où il faut ranger ses savates l'une à côté de l'autre proprement sans dépasser.... argh!)
très policée
très restreinte.
Normal.
D'où le titre de ce post emprunté à Giraudoux
post qui devient un peu long je vous l'accorde
mais
vous ne regretterez pas d'arriver à la fin
car enfin
parfois il faut
juste
du temps
pour
accéder
à ceux qui vous ouvrent les portes.
Qui attendent aussi peut-être
que vous soyez prêts à entendre.
Gilles Guigan vous raconte la raison d'être du Matrimandir, à Auroville
et c'est limpide comme une vie.
Ecoutez, c'est là...

...Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entre-tuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?
Cela a un très beau nom. Cela s'appelle l'aurore.

vendredi 24 juillet 2020

Se croiser, se brasser, s'embrasser

C'était le temps
des grands brassages
où l'on pouvait
se croiser
partir
décider
de tracer sa route
maritime
avant même le règne des avions
choisir de vivre
ailleurs
et apporter avec soi
ses essentiels.
C'était un temps
de la découverte
de l'ouverture
des possibles
des rêves
le temps des voyages
le temps du grand brassage.
C'était le temps
de nos siècles passés
venez
"Instantanés du monde à Dubaï"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 23 juillet 2020

à humer et à fumer

C'est un lieu
à Dubaï
pas forcément fréquenté
par les visiteurs de passage.
On y croise plutôt
des étrangers
mais pas ceux qui viennent pour les boutiques de luxe
et les hôtels climatisés.
Ceux qui y travaillent
et qui savent où trouver
des trucs-qu'on-ne-sait-même-pas-ce-que-c'est!
Bref
tous les lieux du quotidien
qui nous sont étrangers
des souks
des marchés
tout ce qui est alimenté
par les cales des bateaux
venus de loin
d'ailleurs
d'endroits mystérieux
qui nous font rêver!
On aime
on vous y emmène!
"Instantanés du monde à Dubaï"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 22 juillet 2020

Route des épices

La route des épices
elle passe par-là
depuis des lustres
bien avant que girofle et muscade
ne tracent des chemins plus sombres
- la route du pétrole-
qui peu ou prou
suit toujours les mêmes courants!
Dans la médina bien léchée de Dubaï
on en a trouvé encore
de ces épices
qui voyagent d'Ouest en Est
dans les cales des boutres
amarrés à un jet de sable
juste en face.
Ecoutez, ça sent bon!
"Instantanés du monde à Dubaï"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 21 juillet 2020

Fond de crique

Curieusement
ce n'est pas ce genre de chantier
qui est valorisé
lorsque l'on parle
- enfin, lorsque eux, les communicants, en parlent-
du développement spéctaculaire
de Dubaï.
Alors
ce genre de chantier
de construction navale
est blotti
loin des yeux
en fond de crique.
On y est allé
on a rencontré ceux qui y travaillent
comme leur père avant eux
on vous y emmène
dans "Instantanés du monde à Dubaï"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 20 juillet 2020

De verre et de bois

Du haut de nos perchoirs
entendez
des tours de verre
dans lesquelles
on vit
à Dubaï
on ne voit pas passer grand chose.
Trop haut
trop loin
trop hautain?
Bref
en tout cas
il faut vraiment être
pas loin de la crique
pour apercevoir
les mouvements de l'eau
les mouvements de ceux
qui utilisent l'eau
pour vaquer à leurs occupations.
Des bateaux de bois
des dhows
il y a encore
dans cette ville climatisée
alors bien-sûr
nous sommes allés les rencontrer
dans "Instantanés du monde à Dubaï"

vendredi 17 juillet 2020

Les heures de transe

ça dure des heures.
Les tambours sonnent
les voix entonnent
la transe prend l'une ou l'autre
et pendant ce long temps
Ruth, l'apprentie sangoma
attend
assiste
assise
écoute
n'en perd pas une miette
se laisse porter par cet état étrange
de passivité
qui ne lui ressemble pas
ou laisse divaguer son esprit
en tout cas
est accueillie
comme à la maison.
En fait,
ça l’énerve.
Elle n'avait pas prévu ça dans sa vie.
Elle raconte
écoutez sa fraîcheur dans "Instantanés du monde, à Hluhluwe"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 16 juillet 2020

De terre et de racines

Elles s'étaient toutes préparées
durant des heures
leurs cheveux
leur visage
leur vêtements
leurs ornements.
Et puis la chef
Hinzelike
a décidé
qu'il manquait encore quelque chose
et elles ont disparu
en file
dans les brousses alentours.
Car pour guérir il faut des mots
des chants
des prières
et
des plantes.
Elles sont revenues
racines en main
prêtes à se plonger
dans une conversation
avec le passé...
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde à Hluhluwe"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 15 juillet 2020

L'habit qui fait la guérisseuse

Pour vous parler de son diplôme
qu'elle exhibe avec fierté
Hinzelike demande un instant
pour passer
son habit.
Oubliées les nattes enduites de graisse et de terre
les perles en sautoir
les accessoires de plumes et de crin?
Pas vraiment.
Juste, relégués
pour un instant
mais en vérité
cohabitant
en bonne intelligence.
Laissez cette initiatrice en chef
vous dévoiler son parcours de guérisseuse
dans "Instantanés du monde à Hluhluwe"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 14 juillet 2020

Cérémonies en petit comité

Il y a bien quelques gamins
qui regardent ça un peu de loin.
Et encore, peut-être même
qu'ils nous regardent nous
et nos yeux écarquillés.
Eux sont plutôt blasés
par ce qui se passe sous le manguier.
Une cérémonie
parmi tant d'autres
à laquelle doit se plier
Ruth
pour pouvoir prétendre
à son statut de guérisseuse.
Il y a des percussions
des chants
des pasalmodies
des trucs qu'on ne comprend pas
et même Ruth avoue parfois
que ça lui passe au-dessus de la tête.
Mais Ruth est aussi journaliste
et écrivain
et du coup
elle n'hésite pas
sitôt les looooooongues cérémonies terminées
à bombarder de questions les participantes.
Tout ce que j'aime!
Ecoutez-la dans "Instantanés du monde à Hluhluwe"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 13 juillet 2020

Etre choisie

Elles sont une dizaine à vivre ici
dans ce village
entre elles.
Entre femmes de pouvoir
du pouvoir de guérir.
Un choix?
Pas sûr.
Ruth, prétendante au titre
-je ne devrais même pas écrire ça
elle ne prétend à rien!-
Ruth, apprentie guérisseuse
vous l'explique :
"Je n’ai pas choisi d’être guérisseuse. 
Je pense que j’ai été choisie par mes ancêtres pour être guérisseuse
Ce n’est pas le genre de chose que vous choisissez d’être. 
C’est un appel.
En fait, vous êtes tiraillée, harcelée, même si vous résistez de toutes vos forces.
Je n’ai pas choisi.
Je me suis rendue."
Ecoutez cette femme passionnante dans "Instantanés du monde à Hluhluwe"
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 12 juillet 2020

Chemins de traverse

C'est la magie des rencontres
c'est une histoire que l'on n'aurait pas pu imaginer
même si ces derniers temps
on a tous compris
qu'il y a des histoires
que vraiment
on ne pouvait pas imaginer!
Laissez-moi vous raconter :
on avait rencontré Ruth à Johannesbourg
lors de la préparation d'un documentaire
sur le jazz.
Ruth est journaliste
spécialisée
le jazz c'est son truc.
Sauf que quand on cause on cause
et là avec elle
on cause d'autre chose.
De la médecine traditionnelle en Afrique du sud
ça m’intéresse.
Et surprise
Ruth m'avoue du bout des lèvres
qu'elle suit une formation
pour devenir guérisseuse.
Une nouvelle qui va nous transporter loin.
Ecoutez-voir, jusqu'à un village de guérisseuses
au fin fond du KwaZulu-Natal
Allons!
C'est dans "Instantanés du monde à Hluhluwe"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 10 juillet 2020

Des filles, des filles, des filles


Quand j'ai dit à Don
que j'aimerais bien
le voir travailler
il n'a pas hésité une seconde
"Oui oui, on peut improviser quelque chose"
Don aime les portraits
alors
en deux coups de fil
il a appelé
deux trois connaissances du quartier.
L'idée était
de tester un fond blanc
pour faire des photos 
à la Richard Avedon quoi
pas moins.
Ce qui a été le plus difficile
à trouver
a été
le fond blanc.
Pas les modèles
à mettre devant.
Étonnant?
Pas vraiment
c'est ça 
la vie
dans 
les îles.
Ecoutez, c'est dans "Instantanés du monde sous le ciel de Tubuai" ( cliquez ici pour entendre la séance de pose)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 9 juillet 2020

L'homme aux piments


C'était la fin de la journée
on s'est assis sous la véranda
et on a causé
avec Don.
J'ai décliné la bière
opté pour le café
la lumière était belle
les mots venaient bien
tout se passait à merveille
il y avait juste
sur la table
devant Don
ces deux piments.
Et Don n'étant pas un perdreau de l'année
je ne me suis pas permis
de lui taper sur les doigts
quand il jouait avec ces deux piments.
En quoi ça me gène?
ÇA FAIT DU BRUIT
eh oui.
deux piments qui gigotent entre les doigts
je vous assure
c'est vraiment pénible.
Mais bon
allez
ça passe
car la lumière
était jolie.
ça s'entend pas
je sais
quoique.
Ecoutez, vous verrez bien, dans "Instantanés du monde sous le ciel de Tubuai" (cliquez ici et ouvrez l'oreille)
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 8 juillet 2020

Miss Jeannette


Quand j'arrive chez Don
Jeannette me propose un café
et aussi
me scrute
reste là durant l'interview
fait du bruit avec sa tasse
les croquettes du chat
qu'elle verse
bruyamment
tourne
vire
part
revient.
Don me montre des photos
de Jeannette
quand il l'a rencontrée
elle était miss Tubuai
dans les années 70.
Une beauté
évidemment.
Jeannette me pique des yeux
qui pétillent
me sourie
me rassure
quand on doit aller à l'église
et que je suis en short.
"Les gens ici ne regardent pas comment tu es habillée, mais ta gentillesse"
Jeannette me tourne autour
m'observe
me propose un autre café.
Ecoutez Don parler de celle
qui l'a arrêté là
en plein vol
au tout début
de son tour du monde
dans "Instantanés du monde sous le ciel de Tubuai" (cliquez ici pour entendre l'émission de radio)
Photographie©Anne Bonneau

mardi 7 juillet 2020

Instantanés sensibles

Quand Don est arrivé
dans les années 70
sur l'île de Tubuai
il fallait bien
qu'il fasse quelque chose.
Il s'est dit 
tient
je vais aller à la pêche
avec ma belle-soeur
et apparemment
c'était pas une bonne idée.
Il s'est dit 
tient
je vais faire des photos.
Oh
il n'en fallait pas des tonnes
une photo d'identité
par ci
par là
d'un mariage
d'un bébé.
Aujourd'hui
il possède
une collection 
de visages
passionnants.
Tous nimbés
des lumières
et des voiles
du ciel de Tubuai
dans leur
plus simple
expression.
Ils vous absorbent
Don se laisse prendre
aussi
écoutez-le dans "Instantanés du monde sous le ciel de Tubuai" (cliquez ici, vous l'entendrez en parler...)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 6 juillet 2020

Face au large


Elle regarde l'océan
d'un peu loin
au bout de l'allée de sable.
Sans trop s'approcher
on ne sait jamais.
C'est là
que Don s'est échoué
en cours de tour du monde
c'est là qu'il a décidé
d'arrêter son périple
de se poser.
Il a construit sa maison
un peu loin de la rive
au cas où
l'envie de repartir
lui reprendrait?
Pas sûr...
Ecoutez-le
dans "Instantanés du monde sous le ciel de Tubuai" (cliquez ici pour entendre sa vie au long cours)
Photographie©Anne Bonneau