mardi 5 avril 2016

Cousu de fil blanc

Quand le jeune Wendell Rodricks
montra son book
à l'auguste Maison Saint-Laurent
une dame bien mise
lui dressa alors
le compliment.
Car enfin
en ces lieux
l’élégance s'exprime tout autant
dans le tomber de la georgette de soie
que dans celle de la critique sur mesure.
Le jeune aspirant s'entendit donc dire
que malgré le talent émanant de ses croquis
la dame ne voyait rien
mais rien
mais rien du tout
(et je suis bien sûre,
qu'elle ne prit pas la peine
de le dire
trois
fois...)
rien donc
de très
Indien.
Des robes, des blousons, des pantalons
que des choses
ma foi
que Monsieur Saint-Laurent
savait faire
déjà.
Alors quoi?
Que pensez-vous que Wendell fit?
Devenir le Saint Laurent de l'Inde.
Dont acte.
Ecoutez l'histoire
dans "Instantanés du monde à Colvale" (cliquez ici pour entendre l'émission, oui, en français)
Photographie©Anne Bonneau

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