On ne
choisit pas l’heure
pour suivre
ces femmes dans leurs jardins d’eau,
c’est la
marée qui décide
avant qu’elle
ne submerge les rubans bruns qu’elles ont piqués sur le sable blanc,
on se jette
à l’eau
au zénith.
La lumière
brûle,
Il faut se
couvrir,
Elles
avancent.
Indifférentes
à la pincée de touristes roses en bikini.
Voilées.
Des
princesses d’eau
à la
démarche fluide.
Tout le
contraire de moi,
pieds nus
dans le lagon,
découvrant,
au beau milieu, les grappes d’oursins
et
d’invisibles raies...
Luttant
contre le vent dans le micro, le soleil qui rend l’écran illisible, les coraux,
le naturel des femmes qui font leur cueillette comme d’habitude,
fissa.
La frayeur de laisser tomber le matériel en ces eaux tièdes me fait tituber;
La frayeur de laisser tomber le matériel en ces eaux tièdes me fait tituber;
Piteuse,
j’accepte le bâton qu’une vieille dame me tend.
Ecoutez-là,
dans « Instantanés du monde à Mbupurini »
Photographie © Anne Bonneau
Photographie © Anne Bonneau
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