vendredi 1 janvier 2016

Le feu, et tant de pieds nus

Devant le Kovil de Mariamen, à Port Louis, c’est la foire. L’esplanade herbeuse a été investie par les marchands du temple : vendeurs de pistache, de glace râpée, mais aussi de cassette de chants sacré et autres bimbeloterie à l’effigie de la déesse. Entre les camelots se pressent les associations de quartier, vous invitant à débourser quelques roupies qui pour la construction d’un nouveau Kovil, qui pour la rénovation d’un de ces temples tamoul ou hindou. Et la foule de pèlerins, marcheurs du soir, les pieds nus frôlant la poussière, démarche souple animés par d’invisibles motivations. Tous aspirants marcheurs. Pour des raisons obscures que se plait à dévoiler Pooven. Qui n’est ni un prêtre, ni un sociologue, ni un éminent savant expert en religion. Non, le petit monsieur brun est peut-être un elfe, apparaissant là, au cœur de la foule impénétrable, pour dévoiler les secrets de ses compatriotes. Parfois même, Pooven joue à se dédoubler : hop, son frère jumeau se joint à lui, et les explications fusent en stéréo ; deux guides, deux anges gardien, pour vous dévoiler les arcanes de la religion et rencontrer sa Sainteté Mariamen de Madurai, alors venez, joignez-vous à la foule, qui vient de partout, pour marcher sur le feu.
« Instantanés du monde au temple de Mariamen » c’est aujourd’hui à 13H30 sur la1ère.fr
Photographie©Anne Bonneau

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