Elle se trouve au fond du parc
jeudi 31 décembre 2020
Le dernier bain
Elle se trouve au fond du parc
mercredi 30 décembre 2020
Collection privée
Il traîne des choses
dans les salons
du palais
du Maharadjah
de Chhotaudepur.
Toutes et chacune des portes
est fermée à triple tour
et un gardien nous précède
un trousseau de deux kilos minimum
à la main.
On veut me montrer ceci
et cela
et oups
pas forcément ça.
on veut me montrer l'image
du sacré Maharadjah
porteur des valeurs de sa caste.
On en apprends beaucoup
en traînant avec les gardiens
suivez-moi dans "Instantanés du monde à Chotaudepur"
Photographie©Anne Bonneau
mardi 29 décembre 2020
Leçon d'élégance
Tout était prévu
le secrétaire particulier de His Highness
m'avait transmis le programme
tout était écrit
départ à 5H30 de Baroda
arrêt à 10H30 pour le petit déjeuner
arrivée à 13H pour le déjeuner
interview de 14H à 15H
tout
presque jusqu'aux pauses pipi.
J'avais opiné
répondu
signé
Tout s'est passé comme prévu.
Nous avons voyagé
sommes arrivés dans ce palais cadenassé
Avons déjeuner - de sandwichs au fromage servis
dans de la porcelaine offerte par la Reine Elizabeth-
l'élégance, quoi...
Tout s'est passé comme prévu.
Et par chance
le hasard a fait des siennes.
Des hommes sont arrivés pour parler au Maharadjah
Ils m'ont laissé là, dans les couloirs du palais
aux mille cadenas
Une Maharani en purdah a croisé mon chemin
elle rêvait de voir Paris
et d'apprendre à faire du vélo.
J'ai promis
que je reviendrais
lui enseigner.
Je crois que ça va faire partie de mes bonnes
résolutions de l'année!
Ecoutez-la, dans "Instantanés du monde à Chotaudepur"
lundi 28 décembre 2020
Bonne résolution, c'est parti!
Si vous comptez prendre comme bonne
résolution
de vivre comme un pacha
dorénavant
non mais
et toc à la crise, à la COVID, aux news
non mais
alors,
Cet « Instantanés »
est pour vous.
Chotaudepur est un ancien
royaume
avec un jeune Maharadjah
qui a un ancien palais
et un jeune frère
qui veut le transformer en
hôtel
le palais.
Y parviendra-t-il ?
Sa mère l’autorisera-t-il ?
Son frère le suivra-t-il dans
cette aventure ?
Cette déchéance
devrais-je dire!
Allez, écoutez
« Instantanés du monde à Chotaudepur »
et entraînez-vous
à devenir
pacha
maharadjah
comme il vous plaira!
Après ça
on en reparle
de vos bonnes résolutions…
vendredi 25 décembre 2020
Salle comble
Neuf heures du matin
dimanche
Stone Town
Zanzibar.
Croiriez vous que la cathédrale refuserait du monde?
Refuser n'est pas le mot, mais le dévot se presse serré à l'intérieur
en claquements de talons hauts
en effluves et rires partagés
du beau monde
qui a le droit
ici
de prier.
Et ne s'en prive pas.
Le croyant a un tantinet changé de visage ces derniers temps
des pâles de la colonie
aux Indiens de Goa
se sont succédés ceux du continent.
Pas franchement Zanzibarite
mais une institution
néanmoins
à Zanzibar
la cathédrale.
Neuf heures du matin
bondée.
écoutez pourquoi,
dans "Instantanés du monde à Baghani" (cliquez
ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau
mercredi 23 décembre 2020
Il fut un temps
Il fut un temps
où le
feu brûlait
tous les jours
à Zanzibar.
Il fut un temps
où les Parsis
le nourrissaient
de bois de santal
tous les jours
à Zanzibar.
J'ai eu du mal à
retrouver cet endroit
le temple du feu
dont j'avais entendu
parler.
Muhsin,
mon interprète, ne savait pas.
Il a dû demander
durant des jours.
Car enfin
ici
à Zanzibar
on ne connait guère
que Freddy Mercury
comme Parsi.
A force de poser
des questions
on l'a trouvé
l'ancien temple du
feu.
Muhsin avait peur
d'entrer
dans cette immense
propriété
aux bâtiments déserts
entourés de tombes.
En fait, enfant
on lui interdisait
de fréquenter cet
endroit où passaient les fantômes
-trop visages pâles
pour être honnêtes...
Muhsin est entré
sans trembler
mais mes questions répétées
se sont échouées
sur les seules pierres tombales
et un foyer
éteint.
Ecoutez la
cosmopolite Zanzibar
ou ce qu'il en reste
dans
"Instantanés du monde à Baghani" (cliquez
ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau
lundi 21 décembre 2020
Regarder les bateaux
Cela pourrait
être la baie de Cochin
c'est Zanzibar.
Mais enfin
ici ou là
les bateaux tracent
les mêmes arabesques
et disparaissent
le temps de cligner
les yeux.
Alpagués par
l'autre bout
de l'Océan Indien
ou du monde.
Ce sont peut-être
les mêmes
qui vont et viennent
au bénéfice d'une
marée.
Regarder les
bateaux.
Une vraie porte
d'entrée à l’imaginaire.
Salim Rashid en
parle autrement
de façon
plus
pragmatique!
Car enfin
c'est grâce à ces routes
maritimes
que s'est construite
Zanzibar.
Ecoutez-le dans
"Instantanés du monde à Baghani" (cliquez
ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau
vendredi 18 décembre 2020
Le dixième jour
c'est la fin
et le début en vérité
car quand Durga Pujah s'en va
Dusshera n'est pas loin loin
et Diwali pointe son nez
bref
on est
au coeur
des festivités.
Le dixième jour
peut-être que l'on danse moins
car maintenant
il faut manger
là aussi
c'est une prescription
de la divinité.
J'ai dû alors
laisser mon micro
le ranger dans mon sac
et m'asseoir sur le trottoir
devant le regard maternel
d'une matante
me servant le prasad.
Me remerciant de faire honneur ainsi
à ma divinité.
Qu'auriez vous fait?
Plongez-vous dans ces jours d'abondance
qui mettent les larmes aux yeux
dans "Instantanés du monde à Rungta Lane"
Photographie©Anne Bonneau
jeudi 17 décembre 2020
Danser sous la pluie
On est parti au milieu de la nuit
pour aller danser dans la rue
parce que c'est de tradition à Bombay
- et dans de nombreuses villes de l'Inde-
de se joindre à ces méga teufs
en l'honneur de Durga.
A vrai dire, je m'attendais
à ces trucs un peu folkloriques
où une ligne de gars dansent devant une ligne de filles
claquetant des bâtonnets quand ils se croisent
genre
vous voyez.
En vérité en vérité
les décibels vous explosaient le cœur
ils y avait des milliers de personnes
qui dansaient comme des chamanes
habillés comme
comme
ma foi
comme des Indiens en fête
et cerise sur ce gâteau vibrant et étourdissant
la pluie -chaude- s'est mise à tomber
et là
c'est devenu chaud chaud chaud bouillant
à croire que le ciel lui même
avait pris les manettes
pour que les corps passent aux fêtes follettes.
C'était beau grandiose étonnant puissant
bref
la fête.
écoutez voir
dans "Instantanés du monde à Rungta Lane"
Photographie©Anne Bonneau
mercredi 16 décembre 2020
Eh bien dansez maintenant!
Elle est prête.
Prête à tout abandonner.
Son fils endormi sur sa chaise
son mari attablé devant l'évier
parce que c'est sacré
parce qu'elle est Gujaratie
et qu'elle a ça dans le sang
Shambavi.
La danse.
Le garbah.
C'est maintenant
c'est le moment dans l'année
où il lui faut aller danser.
Danser pour la déesse
cela s'entend.
Cela s'entend de loin d'ailleurs.
Une touche d'or encore sur les paupières
et elle est parée
allons
dans "Instantanés du monde à Rungta Lane"
Photographie©Anne Bonneau
mardi 15 décembre 2020
Durga des rues
dans son temple en polystyrène
et va trôner
sur le trottoir
durant dix jours.
Dans la rue comme chez elle.
Et la rue n'a plus qu'à s'incliner.
Et le chaland plus qu'à se déchausser
et lui rendre hommage
dès potron minet.
C'est tout le quartier qui se trouve béni
de cette présence informelle.
Elle a même son gardien
ses cuisiniers
et ses prêtres
temporaires.
Des intermittents
que l'on a rencontrés
dans "Instantanés du monde à Rungta Lane"
Photographie©Anne Bonneau
lundi 14 décembre 2020
C'est, la fête!
c'était la fête
et il semblait alors
que rien ne pouvait empêcher
de descendre dans la rue
en famille
comme ici
en plein cœur de Bombay
qui est comme chacun sait
une raisinée de villages
des grappes de communautés
qui descendent
descendaient
dans la moindre des ruelles
sitôt la fête annoncée.
Même quand les appartements
où ils vivent habituellement
font trois ou quatre fois
la longueur de cette ruelle
en bas de chez eux.
Populaire et inclusive donc.
Déjà, bien avant tous les chamboulements que l'on sait
il y avait dans ces airs de fête
une candeur
rafraîchissante
elle s'entend
dans "Instantanés du monde à Rungta Lane"
Photographie©Anne Bonneau
vendredi 11 décembre 2020
Crépuscules incarnés
qu'à baguenauder
sur les lisières mauriciennes
vous pouvez à tout coup
vous ébaubir des derniers feux du jour.
Non non non
pas cette fois-ci en tout cas
il y a mieux à dire
il y a plus à songer
il y a d'autres abîmes à explorer
mais rien ne vous empêche
de nous suivre
dans "Instantanés du monde à Taher Bagh"
et de rêver
qu'un jour vous aussi
vous irez
et écrirez votre passage ici
un jour...
Photographie©Anne Bonneau
jeudi 10 décembre 2020
Et autres interdictions
pour mettre un peu d'air
dans le code de la route
que Gandhi s'est arrêté
ici.
Oui, ici
à Port Louis
sur sa route entre l'Afrique du Sud
et l'Inde.
On s'en souvient encore
de ses harangues à la voix encore ferme
enfin
il y en a au moins un qui s'en souvient
écoutez Issa Asgarally
causer de Bhapu, comme s'il l'avait vu hier
dans "Instantanés du monde à Taher Bagh"
Photographie©Anne Bonneau
mercredi 9 décembre 2020
Chercher des fantômes
dans une ville surpeuplée
c'est pas compliqué
suffit juste
d'être bien accompagné.
Avec Issa on est aller rôder
dans les lieux
foulés
tient
par Baudelaire lui même
retrouver les ombres
où il dispersait ses pas
troublés par des silhouettes
qui aurait pu
oui
être lui.
Suivez-nous dans cette quête
d'un hier
nourri d'érudition
et de poésie
dans "Instantanés du monde à Taher Bagh"
Photographie©Anne Bonneau
mardi 8 décembre 2020
Le murmure des ruelles
contre les murs frais des ruelles
au zénith
quand tout autour
on se presse entre deux rendez-vous
on remplit sa journée de bruit
ne vous êtes-vous jamais senti
alpagués par ce friselis de fougère
ou par une racine qui n'en finit plus de chercher la voie
arrêtés juste un instant.
C'est ce que l'on a fait avec Issa
et
promis
au dessous du tumulte
on a entendu des voix
écoutez-les dans "Instantanés du monde à Taher Bagh"
Photographie©Anne Bonneau
lundi 7 décembre 2020
Au pays des rêveurs lettrés
qui ne regarde pas le monde de haut
qui s'arrête pile devant une grande villa
-vous savez ces belles caz de Port Louis
avec jardin au cordeau
et gardien devant la porte-
ce monsieur
qui vous embarque avec vous
s'arrête pile devant le portail
alpague le gardien
et lui demande s'il se souvient
d'une réception donnée là
en 1901.
Ballade avec un rêveur lettré
qui vous fera découvrir Port Louis
comme vous ne l'avez jamais immaginé
on embarque
avec Issa Asgarally
dans "Instantanés du monde à Taher Bagh"
Photographie©Anne Bonneau
vendredi 4 décembre 2020
L'envers du sari
L'envers du sari
-ou sa genèse-
elle est là.
Dans cette bâtisse où grandissent
des millions de vers à soie.
Des cocons en devenir
que l'on garde bien au frais
que l'on veille des deux yeux
que l'on surveille de très près
car il ne faudrait pas
qu'une rébellion surgisse
qu'une envie de s'échapper du cocon advienne
brisant le fil
en libérant le papillon.
Non
il faut agir promptement
et je ne développerai pas
car les végétariens et autres défenseurs du règne animal
ne vont pas du tout aimer.
Bref.
Les villageois de l'Himalaya
eux
vivent de ça
au lieu d'alimenter les mégapoles en main d'oeuvre bon marché.
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde à Ukhimath"
Photographie©Anne Bonneau
jeudi 3 décembre 2020
Quand le ciel cesse de vous tomber sur la tête
C'était comme ça à chaque mousson.
La montagne dévalait
dans le village de Sharda Devi.
Elle vous raconte
des pans entiers
qui certes apportaient des lauzes pour les toits
mais en brisaient d'autres.
C'était avant.
Avant que les femmes ne se mettent à filer la soie.
Vous ne voyez pas le rapport?
La soie naît des vers à soie
qui mangent des feuilles
-pas que du mûrier-
en l’occurrence ici
des chênes
oui oui
des chênes pas très hauts
que l'on plante autour du village
et hop
leurs racines retiennent la terre
et la montagne
et le ciel devient synonyme d'espoir
plus que de menaces.
Ce n'est pas un conte de fées!
C'est la réalité!
Ecoutez ces bonnes nouvelles, ça va vous changer
"Instantanés du monde à Ukhimath"
Photographie©Anne Bonneau
mercredi 2 décembre 2020
Le choix de rester
à une encablure d' Ukhimath
un village dans l'Himalaya.
Le genre d'endroit si facilement coupé de tout
-suffit qu'un pan de route parte à vau-l'eau-
pour comprendre
que l'on est loin loin loin du monde
et que du coup
quand on part
ce soit si compliqué de revenir...
Alors quand on est une fille de quinze ans
l'horizon de vie est souvent bien moins large
que celui que vous offre le panorama matutinal.
Voilà pourquoi
cette activité de sériciculture fait bourdonner de joie
les donzelles de toute la contrée.
Ici on peut travailler
ici on peut rester
ici on peut vivre
écoutez-les c'est réjouissant
"Instantanés du monde à Ukhimath"
Photographie©Anne Bonneau
mardi 1 décembre 2020
Appren-tissage
enfin
ses premières mains
de soie filée.
C'est pas un truc de la région
traditionnellement
c'est tout nouveau cette activité
la soie tassar
fabriquée dans les villages.
Alors normal
d'avoir les doigts gourds
et ce n'est pas seulement
à cause des quelques degrés en ces altitudes.
Les femmes d'ici ont adopté avec enthousiasme
le filage
en attendant
le tissage qui suivra.
Ici, elles sont suivies pas à pas
par une ONG luttant contre l'exode rural.
Ecoutez-les c'est simple et passionnant
"Instantanés du monde à Ukhimath"
Photographie©Anne Bonneau
lundi 30 novembre 2020
C'est sur la route
qui monte au ciel
ou tout comme
c'est sur la route
qui monte
aux sources du Gange
donc voilà.
En vérité, en vérité
pas nombreux sont ceux qui s'arrêtent
dans ce village
sur la route de leur ascension sacrée.
Moi si.
Que voulez-vous
on m'avait dit
qu'ici-bas (pas si bas, on est quand même en plein Himalaya!)
naissaient
les fibres les plus douces du monde
les tissus les plus voluptueux
comme je ne suis pas encore sur la voie de la sagesse
je me suis arrêtée là
et je ne l'ai pas regretté
écoutez-voir
avant de poursuivre votre quête
"Instantanés du monde à Ukhimath"
Photographie©Anne Bonneau
vendredi 27 novembre 2020
L'île en noir et blanc
avant que le soleil ne fasse surgir
des bleus froids
d'un océan frisé largement de blanc
l'île est ainsi
en noir et blanc.
Genre un endroit
qui aurait échappé
à la course du temps.
Style un espace
qui n'aurait pas été touché
par la volée des ans.
Bon
il s'est aussi avéré
que des marées noires
viennent transformer l'île
en noir et noir
en un instant.
Ecoutez les hommes en parler
dans "Instantanés du monde à Dassen Island"
Photographie©Anne Bonneau
jeudi 26 novembre 2020
Télétravail
Chaque jour Leigh Ann vient s'asseoir
devant le sujet qui la concerne
et observe
crayons en main.
Elle est illustratrice
spécialisée dans les dessins naturalistes.
Ici
à Dassen Island
entre les tortues
les oiseaux
les coquillages
et même une flore discrète
Leigh Ann nage dans le bonheur.
Ecoutez sa vie
et son drôle de job
dans son bureau
sur un îlot minuscule
dans "Instantanés du monde à Dassen island"
Photographie©Anne Bonneau
mercredi 25 novembre 2020
Ne touche à rien!
C'est la règle dans une réserve naturelle
comme celle de Dassen Island
au large de l'Afrique du sud
tu viens si on t'y invite
et TU NE TOUCHES A RIEN!
Bon, je ne suis pas du genre à rapporter des plumes ou des cailloux
surtout quand il y a des sons tellement plus beaux à saisir!
Mais là quand même
difficile quand on croise une battle de tortues
défendant leur territoire
de rester les mains dans les poches.
Parce qu'il y en a forcément une qui perd la lutte
et donc
se retrouve les quatre fers en l'air
et devient la proie des oiseaux de mer
aux becs plus costauds qu'un ouvre-boite électrique.
ON NE TOUCHE A RIEN!
on ne remet pas la perdante sur ses pattes.
C'est la loi de la nature.
Cruel?
Ecoutez les avis de ceux qui vivent là
et voient ça tous les jours
dans "Instantanés du monde à Dassen Island"
PS : promis, je n'ai touché à RIEN!
Photographie©Anne Bonneau
mardi 24 novembre 2020
Veiller aux grains
ne vous y fiez pas.
Ils sont trois ou quatre sur Dassen Island
à veiller aux grains
qui peuvent vous tomber sur le nez à l'improviste.
Si les gardiens du phare sont les premiers concernés
Anton, le scientifique
ne laisse pas sa part
au chien qui n'a pas sa place ici.
Vous me suivez?
Anton est ornithologue
et il veille
sur la population de bestioles de toutes plumes
qui trouvent la plage déserte
plutôt sympa
sans chien.
Mais je m'égare
écoutez plutôt Anton
vous raconter son job
sa vie
dans "Instantanés du monde à Dassen Island"
Photographie©Anne Bonneau
lundi 23 novembre 2020
S'échouer au bout du monde
il pourrait être ici aussi.
Sur cet îlot sud-africain
rattaché au grand continent
par d’hypothétiques navires
et de plus rares encore
visiteurs des airs...
Un lieu préservé
de tout ou presque
qui a pour vocation
de tenir le cap
d'arrêter le temps
ou de le laisser filer
librement
entre vents et marées.
Ile déserte?
Presque...
On vous y emmène
dans "Instantanés du monde à Dassen Island"
Photographie©Anne Bonneau
samedi 21 novembre 2020
Respect!
Marie-Victoire est une de ces dames
à la peau douce
et qui sentent bon.
Obligée.
C'est pour elle, une tradition
depuis son plus jeune âge
-autrement dit, depuis quelques décennies-
Marie-Victoire a pris l'habitude
de porter
un Umuhei
un bouquet odoriférant
quand elle sort.
"Tu dois porter une bonne odeur quand tu
vas au milieu des gens!"
Elle se souvient
des conseils de sa grand-mère
qui lui enjoignait de porter son Umuhei
chaque soir
quand elle sortait
sur la route
avec ses amis.
"Porte ton Umuhei, mais rentre le soir à la
maison!"
s'ensuit des souvenirs de prières obligatoires
nombre de Notre Père
de Je vous salue Marie
et d'autres trucs
dont j'ai déjà oublié le nom.
Moins facile à retenir
que
Umuhei...
Ecoutez Marie-Victoire, dans "Instantanés du
monde à Atuona" (cliquez ici pour entendre son rire mutin quand elle évoque
ses souvenirs d'Umuhei)
Photographie©Anne Bonneau
vendredi 20 novembre 2020
L'art des confitures
Elle me regarde avec un sourire en coin
Tahia
quand je commence à me lécher les babines
lorsqu'elle attaque son ananas.
Une experte en confitures?
Pensez-vous!
Tahia
ce qu'elle aime
c'est confectionner
des Umuhei.
Ces bouquets odoriférants que l'on porte
ici
à Hiva oa
dans ses cheveux.
Des bouquets aux parfums si raffinés
et si bien accordés
qu'ils peuvent
faire
tourner
les têtes.
On le dit.
Glissées dans une botte de fleurs de tiaré
de feuilles de menthe
de basilic en fleurs
d'ombelles de fenouil
de rubans d'ylang-ylang
de frisottis de fougères
des pointes d'ananas
trempées dans la poudre de santal
assaisonnées d'un jus de gingembre jaune
et aspergées d'une brume
de monoï à la menthe.
"Bon, tu prends ce que tu as sous la main,
hein!"
Et encore
dans la liste ci-dessus
je suis sûre que j'oublie des trucs.
Drôlement plus sophistiqué que
les confitures
Ecoutez les expertes en Umuhei
et observez l'intelligence de votre mémoire
qui vous monte direct aux papilles
quand on écoute la radio
qui évoque de telles fragrances...
Dans "Instantanés du monde à Atuona" (cliquez ici, et respirez)
Photographie©Anne Bonneau
jeudi 19 novembre 2020
Prends garde à la douceur des choses...
Il n'a l'air de rien
comme ça
ce petit bouquet
glissé
innocemment
dans un chignon.
Mais
MAIS
mais....
Gaby vous le dit
celui-ci
on l'appelle
Umuhei.
Ce qui veut dire
bouquet
aphrodisiaque.
Les dames qui s’entraînent à tresser des
couronnes de fleurs
aux côtés de Gaby et Félicie
s'esclaffent.
Je me fais discrète derrière mon micro
car Siki a enroulé dans mes cheveux
un petit Umuhei
discret
et fulgurant...
Ecoutez les vertus cachées des parfums
dans "Instantanés du monde à Atuona" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau