vendredi 31 mai 2019

Regarder passer


C'est comme ça
au village
c'est comme ça
dans les vieilles rues
de Port Louis
c'est comme ça
chez moi aussi
quand quelqu'un passe
sur la route
je lève le nez
je regarde passer.
Comme ici
à Maurice
on regarde.
Et alors
on n'aurait même pas le temps
de sourire
de saluer?
Soyons sérieux.
Et si j'avoue
pendant l'interview
de Monsieur Jacques
que je n'ai jamais goûté
ce gâteau
dont il fait mention
alors là
s'en est trop
il se lève
et s'en va 
avant que j'en ai éteint mon micro
m'en acheter
un morceau
à la boutique
d'à côté.
Faut être sérieux.
Ecoutez la vie sérieuse
de ceux
qui savent
regarder passer
dans "Instantanés du monde rue Emmanuel Anquetil" (cliquez ici, fermez les yeux et écoutez)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 30 mai 2019

Le temps libre

Le temps libre
pas obligé
c'est ce temps-là
des boutiques
du vieux Port Louis
où l'on cause
avant de choisir
où l'on cause
avant de décider
à quel prix
on va vendre
on va acheter
où l'on s'en va
et on revient plus tard
où le temps est libre
de filer.
à l'image
de cette ouvrière
pliant 
tranquillement
les biscuits maniocs
cuits
sur des grilles
de fer blanc
que fabrique
Monsieur Jacques
dans son atelier
au temps étiré.
Libre.
Ecoutez-le filer
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 29 mai 2019

Passez votre chemin, monsieur


Il avait des vues
Monsieur Jacques
à l'époque
sur une jouvencelle.
Il allait en visite
dans la famille
qui tordit du nez
en apprenant 
que l'aspirant
était
en vérité en vérité
un ferblantier.
Alors
Monsieur Jacques
a passé son chemin
laissé la belle
et gardé 
son métier
de ferblantier.
Ecoutez-le
en sourire aujourd'hui
Photographie©Anne Bonneau

mardi 28 mai 2019

Poisson d'argent

Il y a une fumée
et le métal ruisselle
en poissons d'argent.
Plus de cinquante ans
qu'il en voit
couler sous ses doigts
Monsieur Jacques.
Ferblantier.
Un des derniers
le dernier? 
de Port-Louis.
Qui, s'amuse encore
à acheter
un moule en fer blanc
une tirelire bien soudée?
C'est son métier
et c'est son pain
et il a même
des ouvriers
pas des perdreaux de l'année
mais bon
le menu fretin
ne se frotte pas
aux mailles d'acier
du fer
blanc.
De l'or
en vérité
entre ses doigts.
Ecoutez Monsieur Jacques, le ferblantier
Photographie©Anne Bonneau

lundi 27 mai 2019

Vieille ville


Tient, voilà une vieille
qui a le vent en poupe.
Vieille ville
ça a plus d'allure
que ville nouvelle
non?
Non
pas forcément
pas partout.
Si chez nous
le terme "vieille ville"
a comme une aura
d'histoire
dans son jus
ailleurs 
on peut
froncer
le nez.
Ici
à Maurice
la veille ville
enfin
le vieux Port Louis
est celui
qui se couche tôt
qui ferme ses portes
en grincements
et claquements de verrous.
Qui éveille des espoirs
au creux
des antres sombres
de ses boutiques d'antan.
C'est encore ouvert
c'est magique
c'est mystérieux
c'est riche
et dites-moi
vous
où que vous êtes
pour vous
"vieille ville"
ça vous fait rêver
ou grimacer?
Photographie©Anne Bonneau

samedi 25 mai 2019

Une respiration

Elles ont décidé un jour
de changer de vie
car enfin
ce n'était plus possible
de continuer ainsi.
Changer de vie
sans partir aux confins
vers la ville
ou plus loin.
Elles ont décidé de continuer à vivre ici
mais de pouvoir le faire mieux
juste pour "avoir une petite respiration"
des ONG les ont aidées
juste
à trouver le chemin
qui les mène
à partir de trois fois rien
vers quelques chose de plus enviable
de plus confortable
de plus serein.
Ecoutez leur recette
d'une autre révolution tranquille
dans "Instantanés du monde à Hellou" 
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 24 mai 2019

L'utile et l'éphémère

Ce n'est pas parce que
nous sommes arrivés
en pleine journée
de travail.
Ce n'est pas parce que
c'était l'heure d'arroser
les pieds de piment
de tomate
et d'oignons.
Ce n'est pas parce que
il fallait tirer l'eau
et encore
sarcler la terre
et récolter les feuilles amères
à mener au marché de Bohicon.
Non
ce n'est pas parce qu'il y avait à faire
beaucoup à faire
qu'on allait passer
à côté de l'éphémère.
Celle de la danse
et des chants.
Faut savoir se tenir tout de même
quand on a de la visite
on salue dignement
par des chants
comme il se doit.
Ecoutez les femmes vous accueillir
avec chaleur
et brio
dans "Instantanés du monde à Hellou" 
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 23 mai 2019

Visite à domicile

C'est son boulot
à Agnès
les visites à domicile.
Chaque matin que le soleil déclenche
voit Agnès parcourir
à pied
le village
et ses hameaux.
ça fait des heures de route
et c'est un lien précieux.
Agnès est supposée rencontrer les mères des nourrissons
ausculter les enfants
informer les mamans.
Agnès n'est ni médecin
ni infirmière
elle est éduquée
et aime faire partager
les règles de base
les signes qui inquiètent
et pour lesquels
il est bon d'appeler à l'aide.
Les fièvres
c'est le grand mal.
Agnès voit les mères
les nourrissons
mais aussi
prêtent l'oreille aux filles
aux gamins
aux grabataires.
Du lien vous dis-je!
Ecoutez-la dans "Instantanés du monde à Hellou"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 22 mai 2019

Menue monnaie, menus commerces

Elles ne gagnent pas grand chose
dans les champs qu'elles cultivent
mais enfin
elles gagnent de quoi se nourrir.
Sauf que
ça ne suffit pas
évidemment.
C'est pour ça que Lucrèce les a incitées
à créer des tontines
à y verser
cent ou deux cents francs chaque quinzaine
ce n'est pas grand chose
mais ça permet alors
de se faire des prêts
à tour de rôle
et c'est comme ça
qu'on lance
des petits commerces.
Elles vous disent toutes
avec gourmandise
et fierté
quel est leur business.
De vendeuse de sachets d'eau
à tresseuses de nattes sur les têtes des donzelles
ti pa ti pa
le chemin de l'indépendance
et de la sérénité.
Ecoutez-les
les femmes
qui se prennent en main
ensemble
dans "Instantanés du monde à Hellou"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 21 mai 2019

ça commence comme ça

ça commence comme ça
ça se termine comme ça
et parfois même
ça se ponctue comme ça
les réunions de femmes
dans les villages béninois.
par des chants et des danses
des claps de mains
et autres onomatopées sonores
en forme de virgules
et de points d'exclamations.
Vous allez les adorez
ces rythmes incroyables
naissant aussi spontanément
qu'un sourire sur un visage
aussi naturellement
et avec autant de joie
sans calcul.
Justement
c'est aussi pour rythmer
les calculs de la secrétaire
que les dames
ponctuent de clap et de wapaaa*
lors des réunions de tontine.
Ecoutez-les, dans "Instantanés du monde à Hellou"
Photographie©Anne Bonneau
*ma libre interprétation de ce que j'entends car je ne comprends miette vous m'en excuserez....

lundi 20 mai 2019

Pic et pique

Elles ne sont pas parties au champs
ce matin
elles ont lâché la serpe
le pic
et se sont postées là
avec leur enfant respectif
pour attendre la sage-femme
qui viendra
les piquer.
Vaccination de groupe
dans les villages reculés du Bénin.
On l'attend
la sage-femme de Bohicon
et elle mettra des heures
aujourd'hui
à arriver.
Eh, on ne presse pas une sage-femme
on sait qu'elle n'est pas
maîtresse du temps
alors
alors on attend.
Félicienne en profite
pour parler des moustiques
et des façons
d'éviter
leurs piques.
Et puis, il y a l'ombre du manguier
la vendeuse de riz
et nous
avec nos micros
pour causer
ou
gazouiller.
Prenez place
dans la file d'attente
dans "Instantanés du monde à Hellou"
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 19 mai 2019

Pour la cause

Félicienne est un témoin
plutôt silencieux
même si sa vêture en dit long
sur ses orientations.
Mais Félicienne se tait
et écoute.
Sauf quand on lui tend un micro.
Alors elle parle
et parle
de son rôle de maillon.
Félicienne est un relais.
C'est son job
relais communautaire.
Une sorte de diacre de la santé
entre Dieu lui-même et nous
j'entends
entre le docteur
et les villageois.
Quand le docteur est loin
ou
a fort à faire.
Un peu comme dans les campagnes françaises.
Félicienne vous attend
pour tout vous expliquer
de ce poste d'avant-garde
qu'elle tient avec tant de foi
dans "Instantanés du monde à Hellou"
un job à appliquer chez vous?
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 17 mai 2019

Même pas peur!

Qu'il s'agisse d'attraper une chèvre
de lui prendre ses mensurations
de calculer le dosage de vitamines
et de lui administrer dans le bec
pas de souci
elle le fait sans problème
sans agitation
sans émoi
sans peur
et sans reproche
de son instructeur
qui pose un oeil
sur ses étudiantes
de l'école d'agriculture.
Oui, manipuler veaux et cabris
ce n'est pas un problème.
Mais qu'il s'agisse de quitter
le nid familial
pour aller poursuivre ses études
ailleurs
alors là
c'est une autre affaire!
Ecoutez les jeunes Seychelloises
en proie à leur avenir professionnel
dans "Instantanés du monde à Anse la Mouche"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 16 mai 2019

Ta mère la terre

Pailler, ombrager, nourrir, abreuver
Veroushka et Nyllah sont tombées raides
de la terre.
Et des fleurs qu'elle porte.
Alors pour elles ce n'est pas un proiblème
de trimer sous les ombrières
au creux de l'anse la mouche
par quarante degrés
et de charrier fourches et brouettes
broyats et autres coques de noix.
Suffit d'entendre parler la donzelle
pour comprendre qu'elle est mordue
et qu'elle ne lâchera pas comme ça
le morceau de terre
auquel elle aspire.
Ici comme ailleurs
on a besoin de se nourrir
de produire
de remplir
les ventres et les coeurs
et ici comme là-bas
la terre est rare
et chère
et si précieuse
qu'on la couvre de béton?
Pour ne pas l’abîmer?
En tout cas
on ne la prête pas!
Ecoutez les filles parler de leur terre-mère
dans "Instantanés du monde à Anse la Mouche"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 15 mai 2019

Vaches, veaux, cochons, couvées

Elles ne sont pas vraiment du genre Perrette
les filles que l'on a rencontrées
à l'école d'agriculture.
Pas le style à rêver les yeux en l'air
le nez aux alizés
en attendant le prince charmant.
C n'est pas parce que l'on vit aux Seychelles
que l'on se contente d'eau claire et de soleil
et que les rêves ne bouillonnent pas
comme écume en barrière de corail.
Bon le problème évidemment
c'est que leur île n'est pas si large
et que les écoles ne sont pas légion
pour apprendre les métiers de la terre
et de la nature.
Pour se former
il faut partir sur d'autres îles.
Le Sri Lanka
ou
Cuba.
Découvrez d'autres routes maritimes
que celle de la soie
ou du rhum
avec les filles de l’agriculture
dans "Instantanés du monde à Anse la Mouche"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 14 mai 2019

Volée de bois

Ce n'est pas parce qu'elle dirige un hôtel
- avec des clients sûrement exigeants -
ce n'est pas parce qu'elle a de beaux yeux bleus
et un accent seychellois merveilleux
qu'elle est une douceur
mâtinée de diplomatie
Marie- France.
Non non non.
Nous n'étions pas sitôt assises
Marie-Claude, ma collègue de la SBC et moi
que la belle dame envoyait une volée de bois vert
vers l'institution qui l'emploie
sans autre forme de procès.
Donc, Marie-Claude a courbé l'échine
et gardé le sourire
et moi je me suis dis chic
la dame va causer
sans langue de bois.
Vous auriez cru qu'il en faudrait
pour arriver là?
Il n'en faut pas
pour avoir vécu sa vie
écoutez-la dans "Instantanés du monde à Anse la Mouche"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 13 mai 2019

Une vie sur terre

Elle tourne délibérément le dos
à l'un des plus belle plages de son île
chaque matin
Mary-Ann.
Et file vers les filles
qui ont choisi
elles aussi
de vivre là
au creux de cette anse
de l'île de Mahé aux Seychelles.
En vérité en vérité
l'une avoue
elle aurait aimé
vivre de "l'eau salée".
Matelot
c'était son premier choix.
Elle se retrouve là.
Mary-Ann, elle
a grandi ici
entendez a été élève
avant de tenir les rènes
de l'école
et de ceux
et surtout celles
qui se sont décidées
à vivre de la terre
plutôt que des eaux
ici
aux Seychelles.
Ecoutez les filles de l'agriculture
dans "Instantanés du monde à Anse la Mouche"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 10 mai 2019

Eaux sacrées

On ne dirait pas comme ça
mais ces eaux-là
-celles d'une petite baie de la grande ville de Bombay-
passent aux yeux de certains
pour sacrées
car baignant un tombeau
celui d'un saint
arrivé là
on pourrait presque dire
tel un Moïse
dans son panier
c'est pas tout à fait vrai
mais pas loin.
Découvrez l'histoire
dite par des hommes
beaucoup plus sages
et informés que moi
de ce saint qui permet
aux hommes
comme vous et moi
de se sentir capable
de braver les eaux
et les plus sombres
dans "Instantanés du monde à Haji Ali"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 9 mai 2019

Fêtes des comptes

On ne vous y emmène pas n'importe quand
à Haji Ali.
Bon d'accord
en plein carême
ça marche aussi
mais c'est lors d'une journée très spéciale
que nous avons posé nos pieds nus
dans ce bastion de la piété
fréquenté tout aussi bien
par de pieux musulmans
que d'hindous confits en dévotion
de catholiques éperdus d'adoration
de touristes fervents débordant d'envie de photographier
et autres êtres de chair
au cœur battant
et sans étiquette
mais tous portant
une obole à Celui
qui pourrait bien
un jour ou un autre
leur sauver
la
vie.
Jour de fête donc.
Les sébiles sonnent.
les urnes à donation débordent
il faut les vider.
Nous étions là!
Venez voir se dévoiler le trésor
dans "Instantanés du monde à Haji Ali"
Photographie©Anne Bonneau

mardi 7 mai 2019

Les marchands du temple

Ne pas venir les mains vides.
C'est la règle
souvent
quand on se présente
devant
Dieu.
Quelle que soit la religion
vous apporterez quelque chose
menue piécette
ou royale offrande
s'agit juste
de ne pas
s’emmêler les pinceaux.
Faire attention
aux divinités végétariennes
et au Dieu unique
qui n'accepte
que monnaie sonnante ou froissée
et à tous les autres
les spéciaux
à qui l'on offre
tenez
des chadar
pour changer.
On vous emmène
faire vos courses
de dévots
dans "Instantanés du monde à Haji Ali"
Photographie©Anne Bonneau

lundi 6 mai 2019

Marcher sur l'eau

Il faut
marcher sur l'eau
afin de pouvoir accéder au saint.
C'est ainsi à Bombay
et ils sont des milliers chaque jour
à se lancer vers la mer d'Arabie
la bien nommée
à cet endroit de la ville.
Oh bien sûr
on a construit une digue
qui permet au chaland
que dis-je au chaland
au dévôt
d'y parvenir
à pied
nu
presque sec
au tombeau
d'Haji Ali.
Les marées ne viennent plus interrompre
les visites
mais vous serez confrontés
à bien d'autres épreuves
avant de parvenir
à ce qu'ailleurs
et pas si loin
on appelle
le nirvana.
Découvrez cet îlot de piété
dans "Instantanés du monde à Haji Ali"
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 3 mai 2019

Vieillir un peu

On ne peut pas
en Inde du Sud
dans les grandes mégapoles sacrées
on ne peut pas décemment
et seulement
"faire"
un temple
et cocher la case.
Le temple vous alpague
vous impose son rythme
vous fait ralentir le pas
voire vous cloue au sol
en attente d'un événement
que l'on vous jure
extraordinaire
ou pris de fatigue indicible
au sortir d'extase
de tout ordre
religieuse
ou
esthétique.
Alors
se poser.
Et regarder
sentir
se plonger dans des lectures
décryptant l'invisible
ou
se laisser plonger
dans les pas
les gestes
les vies des autres
et voir
où cela vous mène.
Suivez les errances riches et variés
de visiteurs d'exception
au temple
dans "Instantanés du monde au temple de Kanchipuram"
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 2 mai 2019

Laisse-toi guider

Récitations
litanies
et psalmodies
c'est le trio gagnant
d'une visite
dans un temple incontournable
d'une des sept villes sacrées de l'Inde.
Grandes enjambées
dans les cours brûlées de soleil
les pieds nus
sur les dalles de basalte
bousculade d'une foule attirée comme papillons
vers les lumières des pujahs
et soudain
une halte où l'on peut s'asseoir sur le sol frais
à écouter un prètre
ne parlant que le tamoul
que la plupart ne saisissent pas.
En un mot
être
là.
Ils partagent avec vous ces émotions
en montagnes russes
les dévots de Kanchipuram
qui visitent l'Inde
pour la première fois
dans "Instantanés du monde au temple de Kanchipuram"
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 1 mai 2019

Pèlerinages à tous les étages

Qu'il y ait un jour férié
et zou
on file
en pèlerinage!
Certains lieux sont plus courus que d'autres
je devrais dire, plus marchés
car on y vient à pied
à pas menus
rythmés de prières
comme ces dévots
du Maharashtra
descendus au sud du sous-continent indien
pour vivre enfin
quelques heures
dans ce temple mythique
qu'est Kanchipuram.
En vérité
pour s'approcher
des divinités qui leur sont chères.
Les pèlerins que l'on a suivis sont venus en minibus
mais ils avaient le même air
de béatitude
mâtinée
de lassitude
dans les couloirs sans fin
où se cachent mille alcôves
et autant de Dieux
à vénérer.
Mettez vos pieds nus
dans leurs pas
dans "Instantanés du monde au temple de Kanchipuram"
Photographie©Anne Bonneau