jeudi 16 mai 2019

Ta mère la terre

Pailler, ombrager, nourrir, abreuver
Veroushka et Nyllah sont tombées raides
de la terre.
Et des fleurs qu'elle porte.
Alors pour elles ce n'est pas un proiblème
de trimer sous les ombrières
au creux de l'anse la mouche
par quarante degrés
et de charrier fourches et brouettes
broyats et autres coques de noix.
Suffit d'entendre parler la donzelle
pour comprendre qu'elle est mordue
et qu'elle ne lâchera pas comme ça
le morceau de terre
auquel elle aspire.
Ici comme ailleurs
on a besoin de se nourrir
de produire
de remplir
les ventres et les coeurs
et ici comme là-bas
la terre est rare
et chère
et si précieuse
qu'on la couvre de béton?
Pour ne pas l’abîmer?
En tout cas
on ne la prête pas!
Ecoutez les filles parler de leur terre-mère
dans "Instantanés du monde à Anse la Mouche"
Photographie©Anne Bonneau

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