Un café et la bénédiction

ça commençait régulièrement comme ça
les rencontres entre les prêtres
et ces trois Réunionnais
plus ou moins religieux
-mais plutôt plus
l'un est poussari
prêtre lui-même-
en quête d'officants
pour la bénédiction d'un temple
dans leur village
là-haut.
ça commençait donc en bénédicitions
et ça se terminait tout autant.
Entre les deux?
Un monde de discussions
ailleurs on dirait
des palabres.
Mais pourquoi diable
les bénédictions de leur pays ne leur suffisent pas? (plus?)
Bien-sûr que je leur ai posé la question!
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde sur les routes du Tamil Nadu"
Et comme ne le dit pas le titre
il est aussi question
d'addition
au final!
Photographie©Anne Bonneau

Place aux vieux

Ils sont venus ici
au Tamil Nadu
pour démêler les ficelles
de leurs vies
de leurs dieux
Fabrice, Cadével et Alain.
Pour comprendre
pour apprendre
et pour trouver
les interlocuteurs
qui leur permettront de poursuivre leur quête.
Si bien des racines se sont égarées
chez les descendants d'engagés
à la Réunion
quelquefois
des mémoires
perdurent...
En voilà une
qu'on a écouté sagement
et
longuement.
Ecoutez-le ( j'ai taillé dans les longueurs!!!!)
dans "Instantanés du monde sur les routes du Tamil Nadu"

Photographie©Anne Bonneau

De prière et d'eau fraîche

Ils sont là avant l'aurore
la balai de branche en main
pliés en deux sur le sol de pierre
poli par des milliers de pieds.
Ils sont là
charroyant l'eau
le lait
l'huile
les fleurs
déblayant les fruits
les colliers fanés
les cendres.
Ils s'occupent des temples
à croire qu'ils en ont fait leur maison.
Eh bien non
c'est leur job
Et ça rapporte on dirait!
Les prêtres des temples hindous
sont on ne peut plus décontractés
avec l'argent
- qu'ils palpent à chaque prière effectuée!-
On cause gros sous
sous les vérandas de pierre
écoutez, dans "Instantanés du monde sur les routes du Tamil Nadu"

Photographie©Anne Bonneau

De l'art de la patience

De la patience
il en a fallu des chapelets
à ces quatre Réunionnais
venus en Inde
à la recherche de prêtres
qui pourront bénir leur temple.
Car le prêtre est généralement trrrrrrès occupé
il a des habitudes très strictes
et un emploi du temps
hyper réglementé.
C'est que chaque divinité a son tempo
ses besoins
ses attributs
ses dates à respecter...
Alors quand on a besoin
nous
pauvres mortels
d'un prêtre
qu'est ce qu'on fait?
On attend.
ça laisse le temps de causer.
Ecoutez, dans "Instantanés du monde sur les routes du Tamil Nadu"
quelles sont les sujets de conversation favoris de Cadével, Ramadas, Fabrice et Alain!

Photographie©Anne Bonneau

Je vous ai apporté des bananes

Pas question d'arriver les mains vides
ça se fait pas!
Pas question non plus
de commencer l'aventure
de prendre la route
de débuter les recherches
sans tenter
de s'accorder
les bonnes grâces
de ceux qui sont faits pour ça.
Entendez, Ganesh himself
qui n'a pas de meilleur concurrent
pour déblayer le chemin
et vous le tracer
fluide
jusqu'à l'arrivée.
Alors, une belle offrande au temple
pour commencer
et on se lance!
Suivez-nous
dans "Instantanés du monde sur les routes du Tamil Nadu"

Photographie©Anne Bonneau

Eh bien priez maintenant!

Ils sont là pour ça
pour que vous
nous
enfin
qui veut
puisse prier
demain.
Ils sont partis en Inde pour ça
pour permettre à leur temple
de devenir
un lieu de culte
et pour ce faire
la route est longue.
Qu'est ce qui fait
qu'une statue
devient
(non, pas par magie!)
une divinité
devant laquelle
les dévots se prosternent?
Ils vous disent tout
ces quatre gars
partis en quête
dans "Instantanés du monde sur les routes du Tamil Nadu"

Photographie©Anne Bonneau

La dame en jaune

La dame en jaune c'est elle
la maharani d'Udaipur.
Impossible de la rencontrer seule à seule
peut-être après tout
comme disent les enfants
"ça se fait pas!"
En tout cas
c'est sous le regard
acéré
de son époux
que l'on a pu évoquer
sa place
son rôle
dans cette grande affaire
qu'est une famille royale
en Inde.
Ces silences sont éclairants.
Ecoutez-la dans "Instantanés du monde à Jaipur"

Après moi, le déluge de mousson

Quand à la fin de son weekend à Jaipur
Shriji Arwind Singh Mewar rentre chez lui
dans sa bonne ville d' Udaipur
dans le Rajasthan
il ne manque pas
de laisser filer
quelques commentaires sur l'urbanisme
pris en charge
comme il se doit
depuis plus de 70 ans maintenant
par le gouvernement.
c'est un peu acide.
Suivez-le dans sa voiture
où il partage ses vues
de la ville
de la vie
c'est dans "Instantanés du monde à Jaipur"

Un polo ou rien

Que fait un ex-prince de ses weekend?
Quand il ne joue pas au polo
il organise des matchs de polo
ou il assiste à des matchs de polos.
Mais quelle idée de les regarder à la télé
alors qu'on a un jet privé?
Allez zou, on vous embarque aux côtés
d'un prince rajasthani
qui aurait bien aimé être champion de polo
mais la vie a décidé
de faire de lui un héritier
donc il s'est tu
et à préservé
l'héritage de ses pairs
dont
le polo.
Ecoutez-le dans "Instantanés du monde à Jaipur"

Véranda et pyjama

C'est la saison
prendre le p'tit déj' en véranda
parce que dehors
peut-être chez vous le soleil donne
mais ici c'est le déluge!
En vérité en vérité
lorsque nous avons rencontré
nos hôtes pour ce petit déjeuner très spécial
la mousson était terminée
et les pelouses du palais
resplendissaient
et se laisser peaufiner
au petit ciseau
par une armée
de jardiniers
en grande livrée.
Vous l'aurez compris
nous ne vous convions pas
à un p'tit dej' en pyjama
à moins que vous messieurs
n'entendiez le sens premier
de ce terme-là.
Rencontre avec une famille royale du Rajasthan
dans "Instantanés du monde à Jaipur"
vous nous suivez?

Le temps élastique

Il a l'air figé?
Ne vous y fiez pas!
Goorooduth Chuttoo n'est pas du genre
à rester les deux pieds
sur le même tempo.
On dirait qu'il a toujours un pas d'avance
et qui souvent recule
pour mieux sauter loin et haut.
S'il se met à bondir
dans les villages de ses ancêtres
c'est pour revenir en courant dans son île Maurice natale
qu'il parcourt
tel un pélerin
pour alerter ces concitoyens
ramassant à la pelle
les objets d'hier
pour faire taire demain
bref
c'est un homme multiple
et peut-être même au don d'ubiquité
que nous vous proposons de rencontrer
écoutez-le dans "Instantanés du monde à Rose Belle"

Chapelet d'émotions

108 jours.
Lors de son premier séjour
au Bihar
sur les traces de ses ancêtres
Goorooduth Chuttoo est resté 108 jours.
Pas plus pas moins.
Comme autant de grains
qu'un chapelet hindou.
Coup de hasard
ou séjour hautement symbolique
pensé
jusqu'au
moindre
détail.
Que l'Inde
et le Bihar d'autant plus
se charge
de fiche en l'air
allegro
comme d'habitude!
Ecoutez l'épopée d'un homme
bouleversifié
au plus profond
de ses racines
dans "Instantanés du monde à Rose Belle"

Photographie©Jacques Coquelin

La trace

C'est celle-ci
la première trace
qui l'a rattaché
à sa vie d'avant
entendez
celle de ses aïeux.
Un registre
qu'on pouvait consulter facilement
à l'île Maurice
où se trouvaient
les portraits
les patronymes approximatifs
le nom précis du navire
et la date de son arrivée au port
de chacun
des engagés
Indiens
ayant posé le pied
en terre mauricienne.
Voilà
facile de trouver son ancètre
eut-il débarqué depuis plus de 150 ans.
Et après, qu'est-ce qu'on en fait?
Ecoutez l'odyssée de Goorooduth Chuttoo
dans "Instantanés du monde à Rose Belle"
vous verrez...

Photographie©Anne Bonneau

Croisées de chemins

Il en a passé
des croisées de chemin
Goorooduth Chuttoo
toute sa vie
à l'île Maurice.
Des kilomètres
avec son matériel de magicien
dans le coffre de l'auto.
Et puis un jour
il s'est dit
"Il faudrait bien que j'aille voir plus loin"
et sans son costume
ni ses artifices.
ça l'a mené loin d'ici
et il s'est retrouvé
nu comme ver
quand il a découvert
ce qui se passait
ailleurs
chez lui.
Ecoutez-les
les mille croisées de vie
de cet artiste en proie à ses origines
dans "Instantanés du monde à Rose Belle"

Photographie©Anne Bonneau

Le choix du large

Il aurait pu vivre à Bombay

car enfin

c'est The place to be

pour un musicien!

Il aurait pu coller à la ville

et se faire des millions de roupies

en musique de film

de pub

et que sais-je encore.

Mais non.

il a décidé

de rester chez lui

à Goa.

Telle la star

qui ne daigne monter en ville

que si le projet l’intéresse

entendez

le contrat. 

Mais non

il n'est pas comme ça

Remo.

S'il est là

dans sa demeure immense

où le pigeonnier a été aménagé en studio d'enregistrement

c'est juste

parce qu'il aime

son village.

Et comme les histoires d'amour

finissent mal

(en général)

écoutez la suite 

dans "Instantanés du monde à Siolim" (cliquez ici et découvrez la fin)

Photographie©Anne Bonneau

Vent arrière

Il pleut à Goa.

Normal, c'est la mousson.

Rien de tel pour changer d'image

l'image de la nature

l'image de Goa

qui voit déserter

en cette saison

les plages

de ses brassées de touristes.

Tous partis.

Même les hippies

qui vivent à l'année longue ici

partis dans les montagnes

au Nord.

Il en reste un

je l'ai rencontré.

Remo.

Qui n'est plus vraiment hippie

mais qui avait décidé

en ses jeunes années

d'être un anti-hippie

entendez

un hippie Indien

qui va faire la route

en France!

Tandis que la pluie tombe

sur sa maison de maître ( ancien hippie, j'ai dit...)

il vous raconte

sa route

à lui.

Ecoutez-le dans "Instantanés du monde à Siolim" (cliquez ici et laissez vous emporter par son histoire...)

Photographie©Anne Bonneau

Le goût de l'amertume

Remo a regardé le thé 

qui m'avait été servi

nature

d'un air suspicieux

et puis il s'est souvenu

que j'étais Française.

Et dans le sien

il a généreusement plongé

deux sucres et une mousson de lait.

Et les lèvres sur sa tasse

il a secoué la tête

" Vous les Français vous êtes terribles. Vous commencez la journée avec ce café noir, sans sucre, assaisonné d'une bouffée de Gitanes!"

ça alors

qu'au fin fond d'un village de la campagne indienne

on me parle de Gitanes

ça m'a coupé l'envie de thé!

Donné illico l'envie de ressortir mon micro.

Ecoutez l'histoire d'amour (mais pas que...)

de Remo avec la France

dans "Instantanés du monde à Siolim" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

Que du plaisir!

Un jour

Remo s'est dit

tient

maintenant

je ne vais faire de ma vie

qu'une

partie de plaisir.

Choix honnête

si vous me permettez un commentaire.

Il était là

dans son village goanais de Siolim

et les yeux sur le vert

ou le vert gommé de pluie

qui fait plutôt dans les gris

il s'est dit

allez

qu'est ce que j'aime dans la vie?

Il a répondu

la musique

le dessin

l'écriture.

Et ça a été le début

d'une  vie d'aventure

bourrée de talents

et de petits chemins

qui le mèneront (assez) vite

à la gloire.

Remo

c'est Remo Fernandes

une pop star bollywoodienne

avec autant de neurones

que de moustiques en rizières.

Ecoutez sa vie trépidante

dans "Instantanés du monde à Siolim" (cliquez ici pour entendre l'émission sur Remo)

Photographie©Anne Bonneau

Quelle cacophonie?

on était dans un jardin modeste

d'une petite maison de Pondichéry

et Gilbert Pounia

du groupe Ziskakan

m'expliquait sa joie

d'entendre la voix

du rémouleur

suivi crescendo

par le son

du balai de branches

ponctué de quelques cris de corbeaux.

Bref

un concentré de l'Inde

sur une mesure à trois temps.

Tout le contraire

de ce que certains grincheux appellent

une cacophonie.

Oui oui

je comprenais bien tout ça

et même plus

je savourais

de croiser quelqu'un

sensible aux mêmes sonorités

que moi.

Vivre (trop?) souvent avec un casque sur les oreilles

- un casque avec un micro au bout, hein

pas un casque qui coupe de tout

au contraire-

ça vous développe un sens du son

du rythme

du ton

qui nous fait nous réjouir

quand le cliquetis du métro

rebondit sur le rythme

des talons hauts...

Vous entendez ce que je veux dire?

Gilbert le raconte sûrement mieux

dans "Instantanés du monde sur la côte de Coromandel" (cliquez ici et ECOUTEZ!)

Photographie©Anne Bonneau